France : le moral des ménages remonte lentement, la confiance des industriels s'améliore

Par latribune.fr  |   |  488  mots
L'indicateur résumé de l'opinion des ménages en données corrigées des variations saisonnières ressort à -40 après -41 en avril (confirmé) et -42 en mars. L'indicateur synthétique du climat des affaires a poursuivi également son redressement à 72 contre 71 en avril et 68 en mars, qui constituait son plus bas niveau depuis la création de cette enquête en 1976.

Rien à voir avec les statistiques dévoilées mardi par l'institut privé américain Conference Board sur l'indice de confiance des américains, mais le moral des Français est un peu moins morose en mai qu'en avril. Le moral des consommateurs a, en effet, enregistré une nouvelle amélioration au mois de mai en France. Toutefois il demeure à un niveau très bas, selon l'enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages publiée mercredi par l'Insee.

L'indicateur résumé de l'opinion des ménages en données corrigées des variations saisonnières ressort à -40 après -41 en avril (confirmé) et -42 en mars. Ce chiffre est conforme à l'estimation moyenne de 23 économistes interrogés par Reuters. Le plus bas record, -47, avait été touché en juillet 2008. L'enquête montre que l'opinion concernant le chômage s'est nettement détériorée alors que l'Unedic a annoncé mardi prévoir une augmentation de 639.000 du nombre de demandeurs d'emplois en 2009.

Les ménages sont légèrement plus optimistes sur l'évolution future du niveau de vie en France alors que leur opinion sur l'évolution passée du niveau de vie se dégrade légèrement. La perception des ménages sur leur situation financière passée se dégrade légèrement mais ils sont légèrement plus optimistes sur leur situation financière future. L'opportunité de faire des achats importants progresse un peu en mai et les ménages sont de nouveau moins nombreux à estimer que le moment est opportun pour épargner. Ils sont aussi un peu plus pessimistes sur leur capacité future à épargner. Les ménages s'attendent enfin à une diminution de l'inflation dans les mois à venir.

Du côté des industriels, la situation est similaire. Du mieux mais très légèrement. L'indicateur synthétique du climat des affaires a en effet poursuivi son redressement à 72 contre 71 en avril et 68 en mars, qui constituait son plus bas niveau depuis la création de cette enquête en 1976. Vingt-cinq économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une amélioration un peu plus marquée, à 73, leurs estimations allant de 69 à 74.

"Les entrepreneurs de l'industrie manufacturière estiment que la baisse de leur activité passée s'est quelque peu atténuée," explique l'Insee dans un communiqué. Contrairement aux mois précédents, les stocks de produits finis se dégarnissent et sont désormais jugés proches de leur niveau moyen de longue période, souligne l'Insee. Mais les carnets de commandes, globaux comme étrangers, se dégarnissent à nouveau et demeurent considérés comme "très peu étoffés".

"Les perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois, en légère amélioration, sont toujours très défavorables," ajoute l'Insee. Les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, se redressent encore mais demeurent négatives.