Récession encore plus marquée cette année en France, les destructions d'emplois s'accélèrent

Par latribune.fr  |   |  284  mots
Le ministère de l'Economie et des Finances table désormais sur une contraction de 3% du PIB français en 2009, contre -1,5% prévu lors de sa dernière estimation. La destruction d'emplois va se poursuivre.

Le gouvernement est de plus en plus pessimiste sur la capacité de l'économie française à surmonter la crise mondiale sans trop de casse. Le ministère de l'Economie a encore revu ses prévisions de récession à la hausse. En mars, Bercy tablait en effet sur une contraction du PIB de 1,5% en PIB, désormais, les équipes de Christine Lagarde anticipent une chute de 3% pour l'année 2009.

Pour 2010, l'économie française devrait renouer avec la croissance, selon Bercy, mais elle ne devrait enregistrer qu'une augmentation de 0,5% de son PIB, contre une hausse de 1% attendue auparavant.

Si la consommation des ménages devrait se maintenir dans les dix-huit prochains mois, avec une croissance de 0,3% en 2009 et de 0,7% en 2010, l'investissement des entreprises devrait lui s'effondrer de 9,4% en 2009 et diminuer encore de 1,2% en 2010. Quant au chômage, Bercy prévoit une poursuite de la dégradation de l'emploi "pendant encore quelques trimestres".

Ces nouvelles prévisions économiques doivent être présentées par Christine Lagarde, à ses homologues européens à Luxembourg et également transmises à la Commission européenne.

Le ministère de l'Emploi a ajouté qu'il s'attend à la destruction de près de 590.000 emplois cette année dans le secteur privé - contre 390.000 annoncé début mars lors du collectif budégatire -, comme l'avait prévu le 26 mai dernier l'Unedic (- 591.000 et 639.000 chômeurs de plus en France cette année, sur fond de recul attendu du PIB de 3%).


A noter que dans son nouveau "cadrage économique 2009-2010", le gouvernement défend le dispositif d'exonération sur les heures supplémentaires, affirmant que "loin de dissuader aujourd'hui les entreprises d'embaucher, (il) a au contraire pu contribuer à ralentir les destructions d'emplois sur le passé récent".