Le Smic ne devrait pas bénéficier d'un coup de pouce en juillet

Les économistes chargés de se prononcer sur l'évolution du Smic ont recommandé que la prochaine revalorisation du salaire minimum soit limitée au minimum légal prévu dans le Code du travail.

Le groupe d'experts chargé de se prononcer sur l'évolution du Smic a conforté ce lundi le gouvernement dans son intention de ne pas donner de coup de pouce au salaire minimum, dont la revalorisation annuelle le 1er juillet devrait se limiter au minimum légal, de 1,25% à 1,4%. Du coup, la revalorisation, prévue pour le 22 juin, sera pratiquement connue vendredi après la publication de l'indice d'inflation.

Dans leur rapport, les cinq économistes, choisis par le gouvernement pour quatre ans pour former ce groupe d'experts, estiment que "les hausses du Smic ont été particulièrement soutenues depuis une quinzaine d'années", avec "des conséquences incontestablement défavorables". Ces experts, qui ont eu quinze jours pour travailler, jugent également que "le coût du travail au niveau du Smic est aujourd'hui l'un des plus élevés des pays de l'OCDE", et que "de solides constatations empiriques convergent pour affirmer qu'un coût du Smic élevé évince du marché du travail les travailleurs les plus fragiles".

En outre, les politiques comme la PPE (prime pour l'emploi) et le RSA (revenu de solidarité active) leur "apparaissent plus appropriées pour réduire les inégalités de revenus du travail (...)". Le groupe a estimé devoir "privilégier à la fois la protection du pouvoir d'achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles et le développement de leurs perspectives d'emploi à court et moyen terme, compatibles avec le développement économique des entreprises qui les emploient". Et il a décidé "à l'unanimité" de recommander que la prochaine revalorisation du Smic soit limitée au minimum légal prévu dans le Code du travail.

Le Smic s'élève à 8,71 euros/heure depuis le 1er juillet 2008, soit 1.321,02 euros brut mensuel (environ 1.037 euros net) pour 35 heures hebdomadaires. 3,4 millions de personnes sont payées sur la base du Smic horaire, dont 940.000 à temps partiel.

Selon l'économiste Eric Heyer (OCFE), cité par l'AFP (Agence France Presse), la part croissante des salariés payés au Smic  - ils étaient seulement 8% environ il y a quinze ans -  tient au développement des allègements de cotisations patronales visant les bas salaires, qui encouragent les employeurs à privilégier des embauches à ce niveau-là.
Ce sera la troisième année sans coup de pouce, la dernière remontant à juillet 2006, un an avant l'élection présidentielle. En 2008, les salariés au Smic ont eu un simple rattrapage de l'inflation.

Le groupe d'économistes est présidé par un ancien directeur général de l'Insee, Paul Champsaur, et comprend notamment Gilbert Cette, coauteur en 2008 d'un autre rapport critiquant le niveau "élevé" du Smic et son application "uniforme" quelle que soit la branche d'activité, l'âge ou la région du salarié.

Commentaires 11
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Depuis des années l'OCDE revient à la charge contre le SMIC français. Tend par toutes ses analyses vers la même conclusion : le SMIC nuit gravement ... à la santé, le SMIC tue ... l'économie, le SMIC nuit ... à votre entourage etc... Sauf que ces ana...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Smic à ras les paquerettes, RSA multiplant les contrats précaires sur le marché du travail... rien ne va plus

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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je ferai une recommandation au economistes je suis au smic je suis un ancien cadre qui na pau retrouver un job decent je propose au economiste de vivre un mois avec un smic et moi avec votre salaire les entreprises en profitent et j esper...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ils sont payés combien les économistes?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ET PAR QUI?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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5 économistes bien choisis pour leurs visions ultra-libérales.Ben voyons:le Smic ,salaire minimum pensait-on,dernier filet de protection,est bien trop élévé!Il engendre des"inégalités de revenu du travail".Le RSA et La Prime pour L'emploi(Quelques ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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une personne au smic aujourd'hui ne peut pas vivre décemment, elle survit. Lorsqu'on retire son loyer, le budget nourriture, sa mutuelle, son assurance logement, son assurance voiture, son crédit voiture, le téléphone, l'électricité, l'eau, l'es...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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discours classique des tenants de l'ultra-liberalisme ecole de chicago, credo d'une certaine margaret thatcher on voit ce que çà donne depuis 1980, amusant un des principaux facteur identifié de la crise actuelle est le retard du pouvoir d'achat cons...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ces econimistes ne sont pas réalistes !! Il faut baser le calcul sur des biens de consommations ACHETES tous les jours. Voiture, TV et infotrmatique, on n'en change pas tous les jours. Il faut repenser certaines choses pour coller à la réalité

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Encore un rapport pour tester les réactions. prochaine étape M LEFEVRE fera une proposition dans le sens d'un SMIC en fonction de l'âge ou de la qualification ou d'autres critères. Si ça ne bouge pas trop notre superprésident essaiera d'avoir la caut...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Rappelons que le SMIC est une limite; les salariés payés au SMIC représenteraient 15% des salariés; les demandes des syndicats et des partis de gauche ont eu pour résultat la SMICARDISATION de la population; il n'y a pas lieu de les féliciter pour ce...

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