Vaccins grippe A : Roselyne Bachelot veut calmer le jeu

Par latribune.fr  |   |  239  mots
Dans une interview au JDD, la ministre de la Santé se défend de subir la pression des laboratoires. Malgré la réticence des Français, elle prône toujours la vaccination de l'ensemble de la population.

"Je n'ai pas de gourou à la solde des labos". Attaquée par la presse sur les présumés mystères entourant les contrats d'achats de vaccins, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé se défend dans le journal du Dimanche (JDD) d'avoir fait le jeu des lobbies pharmaceutiques au moment d'acheter les 94 millions de doses.

Le Parisien et le Point entre autres, avaient publié des enquêtes révélant que plusieurs conseillers experts étaient en fait liés à des laboratoires pharmaceutiques. La décision d'acheter massivement aurait donc été influencée par leur expertise. "Cette décision a été prise en équipe. Je suis entourée (...) de plus d'une centaine de personne", se défend la ministre. Ces experts, qui font dans l'immense majorité l'objet d'une grande indépendance d'esprit, sont tenus de faire des déclarations d'intérêt public consultables par tous".

Face à la polémique sur le montant des contrats, Roselyne Bachelot met en avant la transparence de son action : "il n'y a rien d'anormal dans ces contrats (...). Il n'y a pas d'opacité dans la décision".

Interrogée sur le scepticisme des Français à l'égard de la vaccination, Roselyne Bachelot parle de "mouvement antivaccinal" traditionnel en France. Selon elle, "de nombreux Français pourraient changer d'avis. L'état d'esprit de la population change vite".

Pour la ministre de la Santé, "proposer la vaccination à l'ensemble de la population était et reste parfaitement justifié".