Grand emprunt ou très très grand emprunt ?

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Nicolas Sarkozy s'exprimant devant les députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles, le 22 juin.
Le grand emprunt doit mobiliser entre 50 et 100 milliards d'euros, ont estimé 63 députés de la majorité dans une tribune dans "Le Monde" daté de mardi 3 novembre. Les présidents de la commission sur cet emprunt, Alain Juppé et Michel Rocard, avaient évoqué des montants bien inférieurs, de 20 à 40 milliards.

"Le grand emprunt ne doit pas devenir un petit emprunt !", ont lancé dans Le Monde daté du 3 novembre 63 députés de la majorité, membres de l'UMP et du Nouveau Centre. Figurent parmi eux David Douillet, Yves Jégo, Jean-François Lamour, Maurice Leroy et André Santini.

"Nous devons pouvoir mobiliser une masse critique de plus de 50 milliards d'euros, voire, pourquoi pas, aller, si les projets le justifient, jusqu'à 100 milliards d'euros d'investissements publics supplémentaires, qui seront dépensés sur les cinq à dix ans à venir", affirment ces élus.

Selon eux, "si nous n'investissons pas massivement pour prendre une option sur l'avenir, nous risquons de prendre un retard que nous mettrions plusieurs décennies à rattraper. Ce serait une erreur historique".

Par ailleurs, les fonds levés "doivent être isolés du budget général" et "ne pas servir à financer les dépenses courantes", alors que la dette publique doit atteindre 84% du PIB en 2010.

Générer des "retours sur investissement"

Ces fonds doivent également  "concerner des programmes rentables, susceptibles de générer des retours sur investissement sous forme de croissance, d'emploi et de développement durable, à un horizon raisonnable".

Parmi les projets et investissements possibles, les députés signataires mentionnent la "croissance verte", la "révolution numérique", les "grandes métropoles de premier rang mondial de demain".

L'idée d'un grand emprunt national a été annoncé par le chef de l'Etat devant le Congrès en juin dernier. Une commission présidée par deux anciens Premier ministre, Alain Juppé et Michel Rocard, doit remettre des propositions à Nicolas Sarkozy "vers la mi-novembre". La commission s'oriente vers un emprunt limité à 20 ou 30 milliards d'euros, a déclaré ce lundi la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, après une rencontre avec le Premier ministre François Fillon dans le cadre des consultations sur ce dossier, confirmant les montants évoqués par Michel Rocard la semaine passée.

 A consulter également : le site officiel de l'emprunt national 2010.