Grand emprunt : Alain Juppé donne son chiffrage

Par latribune.fr  |   |  293  mots
Alain Juppé annonce dans la presse que l'emprunt ne devrait pas dépasser les 40 milliards d'euros, soit 10 milliards de moins que le plafond donné par Nicolas Sarkozy.

Le montant du grand emprunt continue de susciter des interrogations, alimentées d'ailleurs par les principaux dirigeants du projet. Alors que Nicolas Sarkozy voulait trancher les discussions en annonçant un montant de 25 à 50 milliards d'euros et que son Premier ministre François Fillon voulait le limiter à 20 ou 30 milliards, Alain Juppé a évoqué ce dimanche dans la presse une fourchette comprise en 20 et 40 milliards d'euros.

Interrogé par le journal Sud Ouest, ce dernier, qui préside avec Michel Rocard la commission sur le grand emprunt, a déclaré que "selon nous et tous les experts que nous avons consultés, la fourchette se situe entre 20 et 40 milliards". Le maire de Bordeaux a souligné que la commission remettrait ses conclusions au président de la République "à la fin de la semaine".

"Notre avis est de générer des dépenses d'investissements pour préparer l'avenir, dans la recherche, le développement et l'innovation. Et d'éviter d'utiliser cet argent pour des dépenses de fonctionnement", a-t-il ajouté. Il a précisé que Nicolas Sarkozy semblait "tout à fait en phase avec notre analyse".

Cette annonce revient alimenter la polémique alors qu'un appel lancé dans le journal Le Monde par 63 députés UMP et NC avait plaidé pour un grand emprunt d'un montant "d'au moins 50 milliards d'euros" et pouvant aller jusqu'à 100.

Dans cette cacophonie, la seule information faisant l'unanimité est la date de lancement de ce grand emprunt (début 2010) et ses objectifs : doper l'économie à plus long terme, en faisant financer par l'Etat des investissements stratégiques pour les générations futures.

Selon un sondage Ifop, 67% des personnes interrogées se prononcent nettement en faveur d'un emprunt national au montant limité, estimant que le pays est déjà très endetté.