Promesses de dons en berne pour le Sidaction 2010

Par latribune.fr  |   |  337  mots
Le Sidaction 2010 a récolté 5,2 millions d'euros de promesses de dons contre 5,8 millions en 2009. A l'instar des autres associations, la mobilisation anti-sida a été victime de la crise qui pèse sur la générosité des Français.

Destiné à récolter des fonds pour la lutte contre le sida, le Sidaction 2010 a moins mobilisé cette année. Selon les organisateurs, 5.204.215 euros de promesses de dons ont été enregistrés dimanche à minuit, contre 5,8 millions d'euros en 2009.

Pour la responsable de la campagne d'appel aux dons Christine Tabuenca, la baisse des promesses est imputable à la crise économique. "Cette année, a-t-elle dit, il y a beaucoup moins de petits donateurs et une augmentation significative de promesses de dons importantes". Une crise qui avait déjà touché les promesses de dons pour le Téléthon en décembre dernier. "Toutes les associations ont connu cette baisse des dons dès le mois de novembre", reconnaît ainsi la responsable.

Autre élément qui a pu jouer, le Sidaction a eu lieu cette année après une vive polémique entre Pierre Bergé, un des fondateurs de la monbilisation anti-sida, et le Téléthon. Dans une tribune au Monde, l'homme d'affaires avait accusé l'Association française contre les myopathies (AFM) de "parasiter la générosité" des Français et suggéré "une générosité mieux répartie par des appels aux dons mieux coordonnés" entre organismes.

L'an dernier, à la fin du week-end, les promesses s'élevaient à 5,8 millions d'euros, chiffre réévalué à 6,45 millions au terme de la campagne de collecte, fixé au 11 avril cette année. Pour collecter des fonds, dont 50% servent à financer la recherche et l'autre moitié à des programmes de prévention et d'aide aux malades en France et dans des pays en développement, le Sidaction 2010 a bénéficié d'un dispositif renforcé sur internet et d'une mobilisation plus large des télévisions. Ainsi, pour la première fois, onze chaînes de la TNT avaient rejoint le dispositif.

En France, où 144.000 personnes vivent avec le VIH, 39.000 d'entre elles ignorent être séropositives, selon un bilan dressé fin 2009. Environ 7.000 personnes se contaminent chaque année, soit 20 par jour, selon Sidaction qui rappelle que 360 personnes sont mortes du sida en France en 2008.