Les députés adoptent l'aide française à la Grèce

Par latribune.fr  |   |  287  mots
Dans le cadre du plan de soutien européen, la France va prêter à Athènes jusqu'à 16,8 milliards d'euros sur trois ans. L'Assemblée nationale a validé cette nuit ce projet qui doit être encore approuvé par les sénateurs.

Après le déblocage du plan d'aide européen à la Grèce ce week-end, les députés français ont adopté dans la nuit de lundi à mardi le volet français de ce plan, qui prévoit jusqu'à 16,8 milliards d'euros de prêts sur trois ans pour sauver Athènes de la faillite.

Le débat a dépassé le clivage gauche-droite puisque la majorité et le Parti socialiste ont voté ensemble en faveur du texte malgré des critiques des socialistes sur le taux d'intérêt des prêts, fixé à 5%. En revanche, le groupe communiste et le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ont voté contre.

Le Sénat votera à son tour jeudi et vendredi sur ce projet de loi de finances rectificative, qui valide 3,9 milliards d'euros de prêts en 2010.

La part de la France dans l'aide promise par les pays de la zone euro - 80 milliards d'euros - correspond en fait à sa quote-part (21%) dans le capital de la Banque centrale européenne (BCE). Le gouvernement a promis, lors des débats, d'informer la commission des Finances tous les trois mois sur l'avancement de l'aide et du plan grec.

L'euro encore sous pression

"Nous avons pour impératif la réactivité car c'est la stabilité de la zone euro qui est en jeu, pour la première fois de son histoire", a souligné la ministre de l'Economie Christine Lagarde en présentant le collectif budgétaire.

La monnaie européenne reste d'ailleurs sous pression malgré la validation du plan d'aide à la Grèce. On enregistre sur les marchés des records de position contre l'euro, malgré la détente constatée par ailleurs sur les taux obligataires. Ce mardi, l'euro évolue sur le seuil de 1,32 dollar.