Postes d'enseignants supprimés : c'est justifié , selon Luc Chatel

Par latribune.fr  |   |  305  mots
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"La quantité n'est pas la réponse aux problèmes du système éducatif", a affirmé au micro d'Europe 1 le ministre de l'Education nationale en réponse au début de mobilisation du monde enseignant contre 16.000 suppressions de postes à la rentrée prochaine.

Les suppressions de postes dans l'Education nationale ne nuisent en rien au système éducatif car il y a moins d'élèves et un budget en hausse, a déclaré dimanche Luc Chatel. "La quantité n'est pas la réponse aux problèmes du système éducatif", a affirmé au micro d'Europe 1 le ministre de l'Education nationale en réponse au début de mobilisation du monde enseignant contre 16.000 suppressions de postes à la rentrée prochaine.

Luc Chatel a souligné que le budget de l'Education nationale de 2011 était en hausse de 1,6% "alors que le budget de la Nation n'évolue pas" et que la plupart des budgets ministériels sont en baisse. "Nous aurons, à la rentrée 2011, environ 35.000 professeurs de plus qu'au début des années 90 alors qu'il y a moins d'élèves, 540.000 élèves de moins", a-t-il ajouté. Pour Luc Chatel, la France continue d'"investir plus dans l'Education que la moyenne des pays développés."

Un collectif de 25 organisations, dont les principaux syndicats d'enseignants, a organisé samedi des manifestations dans cinquante villes du pays pour protester contre les suppressions de postes. Mais la mobilisation a été faible. A Paris, un rassemblement aux abords du ministère de l'Education nationale a ainsi rassemblé 5.000 personnes, selon la Fédération syndicale unitaire (FSU), premier syndicat de l'Education, et la moitié d'après la police. Le collectif doit se réunir lundi pour décider des suites du mouvement. La FSU souhaite une grève en février avant une mobilisation nationale en mars.

Environ 50.000 postes ont été supprimés depuis 2007 dans le cadre du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Les précédentes suppressions avaient principalement affecté des postes peu visibles, mais celles de 2011 vont "toucher le noyau dur" du système éducatif, dénoncent les syndicats.