Prime aux salariés : les derniers arbitrages du gouvernement

Par latribune.fr  |   |  283  mots
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Le montant maximal de l'exonération de cotisations, pour cette prime, sera de 1.200 euros. En-dessous, la prime sera uniquement soumise aux prélèvements sociaux classiques : CSG-CRDS (8 %) et forfait social (6 %).

Le mirage des 1.000 euros de prime a vécu. Le ministre du Budget François Baroin a indiqué aux « Echos » qu'il ne serait pas imposé de montant minimum dans les négociations sur le versement d'une prime aux salariés, obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés comme vient de le décider Nicolas Sarkozy.

Ces négociations seront obligatoires pour les entreprises de plus de 50 personnes qui augmentent les dividendes versés à leurs actionnaires, « par rapport à la moyenne des deux années précédentes », a précisé Xavier Bertrand, le ministre du Travail.

Le montant maximal de l'exonération de cotisations, pour cette prime, sera de 1.200 euros. En-dessous, la prime sera uniquement soumise aux prélèvements sociaux classiques :  CSG-CRDS (8 %) et forfait social (6 %). Ce taux total de prélèvement sera donc légèrement supérieur à celui appliqué sur les dividendes (12,1 %).

Ce projet continue de susciter les réticences tant du patronat que des syndicats. Le responsable de la CFDT, François Chérèque, l'a redit ce week-end sur Europe 1. Selon lui, cette prime va engendrer « beaucoup de désillusions » car elle creusera les inégalités entre salariés des grandes et des petites entreprises. Il estime en outre que le versement de cette prime risque d'être compensé par de moindres hausses des salaires. Lui réclame plutôt de l'Etat un « coup de pouce au Smic », au delà de la revalorisation automatique attendue cet été ou à la rentrée en raison de l'inflation. A ses yeux, les bénéficiaires du Smic sont ceux dont le pouvoir d'achat « est le plus atteint» à cause de la flambée de certains prix, énergie et immobilier notamment.