Les maraîchers en colère après la "crise du concombre"

Par Marina Torre  |   |  204  mots
Copyright Reuters
Des maraîchers nantais manifestent leur irritation ce lundi en détruisant une partie de leur production de concombres. Comme d'autres producteurs de crudités, ils réclament plus de fermeté de la part de la France et des aides pour compenser leurs pertes.

Bouillie de concombres prévue ce lundi à Carquefou. Une trentaine de producteurs doit se réunir lundi 6 juin dans l'après-midi pour exprimer leur colère en détruisant publiquement des tonnes de concombre. Depuis plusieurs semaines, les ventes de concombres ont été réduites à néant. Les pertes seraient estimées à plus de 1,5 million d'euros pour la production de concombres et de 3,3 millions pour la tomate, selon "Légumes de France".

En cause : la crainte d'une infection mortelle alors que 22 personnes sont mortes en Europe, principalement en Allemagne, à cause de la bactérie Eceh. Les concombres ont certes été innocentés, mais les pertes sont toujours là. "Nous voulons montrer la gravité de la situation", affirme Louis Vinet, exploitant à Bougenais près de Nantes.

Aider les agriculteurs, rassurer les consommateurs
Ces maraîchers partagent leurs revendications avec d'autres producteurs en France où des manifestations du même type ont eu lieu. Ils demandent une prise en charge des coûts de production pour les légumes perdus, des exonérations de charge patronales et des prêts bonifiés. Ces agriculteurs exigent aussi "un message clair de la part du gouvernement pour rassurer les consommateurs", a expliqué le porte-parole des Maraîchers nantais.