Le "travailler plus pour gagner plus" épinglé par deux députés

Par latribune.fr  |   |  226  mots
Copyright Reuters
Deux députés, l'un UMP, l'autre PS, estiment que la loi Tepa de 2007 est une mesure coûteuse pour l'Etat et sans effet sur la durée du travail...

Dans un rapport rendu public jeudi, Jean-Pierre Gorges (UMP) et Jean Mallot (PS) ont livré un bilan critique d'une mesure-phare de Nicolas Sarkozy, la défiscalisation des heures supplémentaires, dans un rapport qui va alimenter la campagne électorale en 2012, cinq ans après le célèbre "travailler plus pour gagner plus".

"La mesure coûte 4,5 milliards d'euros par an", a rappelé Jean-Pierre Gorges. Une somme qui se découpe de la manière suivante : 3,2 milliards au bénéfice des salariés (exonération d'impôt sur les heures supplémentaires) et 1,3 milliard au bénéfice des employeurs (réduction de cotisations sociales sur la rémunération des heures supplémentaires).

Faciliter l'embauche de salariés supplémentaires

Malgré leur divergence, les deux députés "recommandent la suppression des avantages bénéficiant aux employeurs au titre des heures supplémentaires".
Et suggèrent à la place d'encourager les embauches supplémentaires. "Dans un contexte de sous-emploi persistant, plutôt que de subventionner la dernière heure, ne conviendrait-il pas de faciliter l'embauche de salariés supplémentaires, la première heure?", relèvent-ils.

En revanche, Jean-Pierre Gorges veut maintenir les avantages fiscaux pour les salariés qui font des heures supplémentaires: "on ne peut pas reprendre (cet avantage) à ces neuf millions de salariés qui n'ont pas profité des 35 heures".