Surendettement : plus de dossiers mais des montants plus faibles

Par latribune.fr  |   |  274  mots
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La Banque de France indique avoir reçu en septembre plus de dossiers de surendettement que l'année dernière à la même époque. Ceux jugés recevables ont augmenté davantage. Le montant de la dette moyenne - 36.000 euros - s'est pour sa part sensiblement réduit en l'espace d'un an.

Pas vraiment d'accalmie en France sur le front du surendettement. D'après les chiffres publiés ce lundi par la Banque de France, le nombre de dossiers déposés depuis le début de l'année s'établit à 177.207 à fin septembre, en hausse de 8,1% sur un an. Même tendance pour le nombre de dossiers jugés recevables par les commissions, soit quasiment un dossier sur neuf.

Presqu'un quart (24,4%) des dossiers traités ont abouti à la situation la plus extrême, à savoir les mesures de rétablissement personnel ou situation "irrémédiablement compromise" conduisant à l'annulation de tout ou partie des dettes contre 21,8% un an plus tôt (entre janvier et septembre 2010).

Bonne ou mauvaise nouvelle, le niveau d'endettement observé en moyenne en septembre pour l'ensemble des dossiers recevables a reculé, passant à 36.000 euros contre 44.000 un an plus tôt, la grosse majorité étant liée à des dettes financières (dettes immobilières, dettes à la consommation, découverts et dépassements).

L'analyse de la dette moyenne montre que la proportion de dossiers comprenant un ou plusieurs crédits renouvelables est également en baisse sensible, de 91% pour le troisième trimestre 2010 à 76% pour le troisième trimestre 2011.

La Banque de France souligne également que le nombre de ménages en situation de désendettement s'était stabilisé par rapport à août (+0,1%) mais avait sensiblement reculé sur un an (-7%) après la mesure mise en place par Christine Lagarde consistant à réduire la durée d'inscription au Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP). Période pendant laquelle les ménages ne peuvent en théorie plus souscrire de nouveaux crédits.