François Bayrou officiellement candidat pour "dire la vérité"

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  400  mots
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Le député des Pyrénées-Atlantiques s'est officiellement porté candidat à la présidence de la république. Il veut faire du "produire en France" son credo.

C?est fait ! A près avoir ménagé un vrai-faux suspens, François Bayrou a annoncé officiellement mercredi sa candidature à la présidentielle en s?adressant aux Français auxquels il a promis la "vérité". Le troisième homme de 2007, fidèle à sa posture d?homme providentiel sûr de son destin, a appelé à un sursaut : "la France va mal depuis des années. Il faut un choc salutaire (?) Il faut qu?après cette élection, ce ne soit plus comme avant". Ajoutant que la France ne connaissait "pas une crise mais un affaiblissement continue, une anémie toujours plus grave que les dirigeants successifs n?ont pas prévu".

Le président du MoDem a ensuite esquissé les quelques lignes de force de sa campagne.

Produire en France

Sur le plan économique, il a réitéré son appel à un "pacte national pour produire français". Une idée que le Béarnais avait largement développée dans son entretien à La Tribune (notre édition du 1er décembre) où il expliquait que la ré-industrialisation du pays était la première des priorité pour résorber nos déficits et réduire le chômage. François Bayrou a aussi abordé un autre thème qui lui est cher, celui de l?éducation ; estimant qu?une élévation du niveau de qualification des Français permettra de retrouver un niveau de compétitivité suffisant.

Il s?est également d?emblé déclaré favorable à l?introduction du principe de la règle d?or budgétaire dans la Constitution. En outre, s?il adhère au fait que "la France et l?Allemagne soit au c?ur de la construction européenne", il a tout de même ajouté que l?idée "que L?Europe se dirige exclusivement à deux n?est pas durable ni bonne dans son principe". Plaidant, à l?inverse, pour "réaffirmer le rôle d?une vraie Commission européenne".

Actuellement, selon les sondages, François Bayrou est crédité de 7 à 9% des intentions de vote. Il a rallié autour de lui des personnalités comme Jean Arthuis, Anne-Marie Idrac ou encore Jean-François Kahn qui était déjà la en 2007. Année où le candidat centriste était arrivé à la troisième place du premier tour avec 18,57% des voix. Un score qu?il se dit persuadé de réitérer, voire de dépasser?