Le prix du litre d'essence a battu un nouveau record en 2011

Par Fabien Piliu  |   |  321  mots
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Selon les statistiques publiées lundi par le ministère du Développement durable, les prix des carburants vendus à la pompe en France ont atteint des moyennes annuelles record en 2011, dépassant les sommets atteints en 2008.

Le porte-monnaie des automobilistes a bien souffert en 2011. Selon les statistiques publiées lundi par le ministère du Développement durable, les prix des carburants vendus à la pompe en France ont atteint des moyennes annuelles record en 2011, dépassant les sommets atteints en 2008. Cette année là, dans le sillage de la flambée des cours du pétrole. Le prix du baril de brut coté à Londres avait frôlé les 150 dollars. En 2008, le litre de gazole avait coûté en moyenne 1,27 euro. Celui d?essence sans plomb 1,35 euro.

Dans le détail, le prix d?un litre de gazole s?est élevé en moyenne à 1,34 euro en 2011. Un cran au-dessus, celui de super sans plomb 95 s?est établi à 1,50 euro, ce qui représente des bonds respectifs de 16% et 11% des tarifs par rapport à 2010.

Les conséquences de la géopolitique

La géopolitique explique en très grande partie le franchissement de ces nouveaux seuils. Le Printemps Arabe, la crainte de troubles dans la péninsule arabique et surtout la guerre civile en Libye ont énormément pesé sur les cours du brut et donc sur les prix à la pompe.

«La grosse différence avec 2008, c?est qu?à l?époque les marchés voyaient venir une récession généralisée», qui s?était concrétisée l?année suivante avec une chute historique de la consommation de produits pétroliers, explique à l?AFP Jean-Louis Schilansky, président de l?Union française des industries pétrolières (Ufip) qui anticipe un reflux des prix en 2012.

«Hors risque géopolitique, on a plutôt tendance à voir des pressions baissières sur le prix du brut. D?une part, parce que la crise économique européenne risque de se propager et d?avoir un impact sur l?ensemble de l?économie mondiale», et d?autre part, parce que l?offre pétrolière devrait bien se porter, estime Jean-Louis Schilansky.