Greenpeace veut traîner Areva devant les tribunaux

Par Rémy Janin  |   |  339  mots
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Réagissant aux informations publiées le 1er janvier par le Journal du dimanche, Greenpeace porte plainte

L'organisation non gouvernementale (ONG) écologiste et anti-nucléaire, Greenpeace, a annoncé ce lundi son intention de porter plainte contre X auprès du procureur de la république de Paris. L'ONG réagit après les révélations publiées ce week-end par le Journal du dimanche qui affirme qu?une opération d?infiltration aurait été commanditée par le groupe nucléaire Areva à l?encontre de Greenpeace. "Nous apprenons cette affaire par voie de presse et souhaitons que toute la lumière soit faite sur cette possible opération d?espionnage. Nous portons donc plainte, et nous demandons au Parquet de Paris de nous permettre d?accéder aux documents susceptibles de contenir des informations concernant Greenpeace", déclare déclare Adélaïde Colin, porte-parole de Greenpeace France, dans un communiqué.

La plainte de Greenpeace portera sur  "des faits d?intrusion frauduleuse dans un système informatique et de complicité et recel d?informations à caractère secret ou personnel en utilisant les facilités que procure l?exercice d?une activité professionnelle", précise le communiqué. "Si les faits relatés dans le Journal du dimanche sont avérés, cela signifierait que le contribuable français aura, via Areva, financé l?espionnage illégal de Greenpeace et de deux autres ONG à hauteur de 40 à 60.000 euros chaque mois. Les citoyens français sont en droit de demander des comptes sur la façon dont sont gérés les deniers publics. Quelle est la responsabilité de l?État, quel contrôle exerce-t-il ?", s'indigne l'ONG dans son communiqué

Ce n'est pas la première fois que les responsables de Greenpeace craignent d'être espionnés. Et pour cause ! En novembre 2011, l'électricien EDF a été condamné en première instance par la justice pour des opérations d'espionnage informatique de Greenpeace réalisées en 2006. EDF a été condamnée à 1,5 million d'euros d'amende "et plusieurs de ces hauts responsables ont écopés de peines de prison ferme", rappelle l'ONG. EDF a toutefois fait appel de ces condamnations.