Réactions à gauche : entre allégresse et préparation de l'arrivée au pouvoir

Par Marina Torre (avec agences)  |   |  504  mots
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"Joie profonde" pour Ségolène Royale, "immense bonheur" pour Martine Aubry, "sentiment de responsabilité" pour Pierre Moscovici... Après l'annonce de la victoire de François Hollande, les ténors de la gauche exultent et préparent leur arrivée au pouvoir. Verbatims.

Candidate déçue en 2007, Ségolène Royal a dit ressentir une "joie profonde" et salue la "cohérence" de la campagne de François Hollande. "La situation est difficile et on aura besoin de tout le monde pour redresser le pays, pour que chacun se sente bien dans notre pays et ait l'occasion de reprendre sa vie en mains, et de donner le meilleur de lui-même à ce dont la France a besoin aujourd'hui, c'est à dire essentiellement de justice et d'efficacité", a-t-elle affirmé.

Pour la première secrétaire du PS, Martine Aubry, cet "immense bonheur" représente, non pas la victoire "d'un camp contre l'autre mais la victoire de la France". 

Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande explique que son camp est "assailli d'un sentiment de responsabilité".

Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande : "La tâche va être ardente, magnifique", "je suis grave, je suis très ému, pas seulement parce que François Hollande est élu, que la gauche renoue avec la victoire et que le pays avait besoin de cela, mais parce c'est François Hollande".

Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale salue une "République réconciliée". Pour lui, les Français ont choisi "une certaine idée de la République". 

Jean-Christophe Cambadélis, député du XIXe arrondissement de Paris, a salué une "bonne nouvelle pour l'Europe" et voit en François Hollande, le "successeur de François Mitterrand".

Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis, salue une victoire "historique qui consacre la rencontre d'un homme et d'un projet avec le pays". "Une page se tourne. Le suffrage universel a parlé. Il a clairement tranché. François Hollande est le nouveau Président de la République et il aura à coeur dès les premieres heures de sa présidence (de) réconcilier le pays et (de) le rassembler autour de l'objectif du redressement dans la justice", a-t-il prédit. 

Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire : C'est un signe très puissant adressé au peuple européen. (...) La forme ce de cette victoire, victoire nette forte, un message très puissant au peuple européen".

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a exprimé un "très grand bonheur" devant une victoire qui "met fin à 17 ans de règne de la droite à l'Elysée" et à "la parenthèse du sarkozysme".

Jean-Luc Mélenchon : "Sarkozy, c'est fini"

De son côté, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon a "souhaité le meilleur" au futur président, estimant que "son avantage lui donne les moyens d'agir". "Sarkozy, c'est fini, enfin!", s'est-il exclamé, "Ainsi est réglé le compte du fossoyeur des acquis sociaux et des services publics de notre République. Sa défaite est celle de son projet d'extrême-droitisation. C'est une très bonne nouvelle pour la France et pour l'Europe. Le monde qui nous regarde connaît de nouveau l'audace des Français", a écrit l'ex-candidat à la présidentielle dans un communiqué.