Bayrou appelle Hollande à un "esprit d'unité nationale"

Par latribune.fr avec AFP  |   |  374  mots
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François Bayrou estime nécessaire de "construire dans l'action un esprit d'unité nationale".

Alors que François Hollande a précisé que "rien n'avait été négocié avec François Bayrou", le  président du MoDem a appelé le nouveau président élu François Hollande à "construire dans l'action un esprit d'unité nationale", estimant qu'il s'agissait là de "la responsabilité la plus importante du nouveau président".
"Il faudra construire dans l'action un esprit d'unité nationale", explique dans un communiqué à l'AFP François Bayrou , qui avait créé la surprise en annonçant qu'il voterait à titre personnel pour François Hollande au second tour. "Si la France s'unit, elle peut faire face. Si elle persiste dans ses divisions, elle échouera. C'est la responsabilité la plus importante du nouveau président de la République, et le plus important des souhaits qu'on doit formuler à l'heure où son mandat va commencer", a-t-il ajouté.

"Il faut une démarche de réconciliation"
Pour le président du MoDem, arrivé en cinquième position du 1er tour avec 9,13% des voix, l'élection de François Hollande "traduit, dans un moment de crise profonde, le grand besoin de changement du pays".
"C'est un besoin de refondation du lien de confiance entre les citoyens et le pouvoir qui les gouverne", estime le leader centriste. Pour François Bayrou , "un pays en crise ne peut pas résoudre les problèmes qui se posent à lui dans le climat d'affrontement que nous connaissons depuis des années". "Il faut donc une démarche de réconciliation" et "François Hollande en a la responsabilité".
Pour le patron du MoDem, il faut également "une démarche de vérité". "Beaucoup de problèmes ont été éludés, et beaucoup de solutions avancées ne correspondent pas à l'exigence de la situation grave qui s'imposera à nous", déclare le député béarnais qui avait dénoncé durant sa campagne un accord tacite des deux finalistes pour éviter les vrais sujets (emploi, déficits, pouvoir d'achat) et un manque de réalisme du programme économique de François Hollande.
Enfin, l'ancien ministre qui n'a pas ménagé ses critiques contre Nicolas Sarkozy durant son quinquennat, souligne dans son communiqué la manière dont le président sortant "a pris acte avec dignité" de la victoire de François Hollande.