Pour Bercy, la question d'une sortie de la Grèce de la zone euro "se posera sans doute"

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  328  mots
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Pour Pierre Moscovici, le ministre français de l'Économie, si la Grèce renonce à l'austérité telle qu'elle est imposée par ses créanciers (Union européenne et Fonds monétaire international) la question d'une sortie de la Grèce de la zone euro "se posera sans doute".

Au tour de la France d'imaginer le "Grexit". "La question", d'une éventuelle sortie du pays de la zone euro "se posera sans doute", a affirmé Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances, dimanche, lors du Grand jury RTL/Le Monde/LCI. Le nouvel occupant de Bercy estime, que "si les Grecs eux-mêmes ne respectent pas leur engagement" après l'élection législative du 17 juin, l'éventualité d'une telle isue est envisagaeble.

Vendredi, le chef de file du parti grec d'extr-me gauche Syriza, Alexis Tsipras, a affirmé qu' en cas de victoire de son camp aux législatives, il souhaitait l'annulation du mémorandum imposant à la Grèce des mesures de rigueur en contrepartie du soutien de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. "Nous souhaitons vraiment que la Grèce reste dans la zone euro", a toutefois insisté Pierre Moscovici. Même si le "choix" appartient aux Grecs, a-t-il ajouté, il serait selon lui "hautement préférable que sorte des élections grecques un gouvernement qui soit pro-européen et pro-euro".

Interrogé sur l'évaluation d'un scénario d'abandon de l'euro par Athènes par son ministère, il a admis qu'il "y a peut-être ici ou là des réflexions, c'est possible" tout en instant: "il ne doit pas y avoir de scénario qui soit travaillé de cette sorte là". Le ministre a assuré qu'il n'essayait pas "d'anticiper" cette situation mais plutôt de "l'éviter". Travailler sur un plan de sortie ordonnée de la Grèce ne serait, selon lui, "pas raisonnable du tout". La Grèce, a-t-il fait valoir, doit rester dans l'union monétaire parce qu'il s'agit d'une "zone intégrée, parce que nous ne voulons pas qu'il y ait d'effet domino et parce que nous avons déjà engagé énormément d'argent, 150 milliards d'euros".

Par ailleurs, concernant la situation espagnole, Pierre Moscovici a rappelé la nécessité de respecter la "souvenaineté" du pays.