Nicolas Sarkozy perquisitionné dans le cadre de l'affaire Bettencourt

Par latribune.fr  |   |  380  mots
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Le domicile et le bureau de l'ancien chef de l'Etat et peut-être le cabinet d'avocat auquel il est associé ont été perquisitionnés ce mardi par la brigade financière dans le cadre d'une enquête sur ses liens présumés avec Liliane Bettencourt, notamment lors de la campagne présidentielle de 2007, révèle le Monde.

La justice s'intéresse désormais à.... Nicolas Sarkozy. Le domicile des époux Sarkozy villa Montmorency dans le XVIe arrondissement de Paris, ainsi que le bureau mis à disposition par l'Etat ont été perquisitionnés. La brigade financière et le juge de Bordeaux Jean-Michel Gentil ont lancé cette perquisition ce mardi révèle le journal Le Monde. Le cabinet d'avocat auquel l'ancien chef de l'Etat est associé, dans le XVIIe arrondissement, mais aussi ses bureaux mis à disposition par l'Etat, rue Miromesnil, auraient, eux aussi été visités. 

Plus d'immunité pour Nicolas Sarkozy

Le juge enquête sur d'éventuelles remises de fonds par Liliane Bettencourt à l'ex-président de la République, notamment lors de la campagne présidientielle de 2007. L'ancienne comptable de l'héritière de l'Oréal, Claire Thibout, affirme qu'Eric Woerth, alors trésorier de campagne de l'UMP, aurait reçu 150.000 début 2007. Par ailleurs, selon d'autres témoins, Nicolas Sarkozy lui-même, aurait été vu à plusieurs reprises au domicile de la famille Bettencourt. N'étant plus protégé par l'immunité présidentielle, l'ancien chef de l'Etat pourrait être mis en cause par la justice. Ce dernier n'était pas présent sur place puisqu'il se trouve en ce moment au Canada, indique l'AFP qui cite l'un de ses avocats, Thierry Herzog.

La juge de Isabelle Prévost-Desprez mise en examen

Ce même jour, la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez a été mise en examen lundi à Bordeaux pour "violation du secret de l'instruction" par le juge Philippe Darphin. Le procureur de la République de Bordeaux, Claude Laplaud, l'a fait savoir par le biais d'un communiqué. La juge du TGI de Nanterre avait été entendue la veille dans le cadre d'une plainte déposée par la milliardaire. Cette dernière, désormais placée sous tutelle, accusait Isabelle Prévos-Desprez de violation du secret de l'instruction pour avoir laissé filtrer dans la presse les détails d'une perquisition menée à son domicile en septembre 2010. La juge enquêtait alors sur le photographe François-Marie Banier pour abus de faiblesse. Cette plainte affirme que l'article en question décrivait la perquisition "comme si ses auteurs y avaient assisté" et que l'un des deux journalistes avait précédemment co-écrit un livre avec Isabelle Prévost-Desprez.