Affaire Bettencourt : la société de paris de Stéphane Courbit perquisitionnée

Nouvel épisode dans l'enquête sur d'éventuels abus de faiblesse à l'encontre de Liliane Bettencourt. La société de paris en ligne, Lov Group, dirigée par Stéphane Courbit a fait l'objet d'une perquisition. Jean-Marie Messier, ancien PDG de Vivendi Universal a été entendu comme témoin.
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La fortune de Liliane Bettencourt fait encore parler d'elle. Les juges chargés de l'enquête sur un éventuel abus de faiblesse de l'héritière de L'Oréal s'intéressent à un investissement de 143 millions d'euros en 2011 dans une société de paris en ligne, Lov Group.

Le PDG de ce groupe, Stéphane Courbit , révèle dans un entretien au site internet des Echos ce jeudi que sa société a été perquisitionnée. Jean-Marie Messier, ancien PDG de Vivendi Universal devenu consultant, qui est intervenu dans la transaction, a été dernièrement entendu comme témoin.

"Un processus normal impliquant des conseils"

Stéphane Courbit nie tout abus de faiblesse à l'encontre de l'héritière, placée sous tutelle en raison d'une démence.Celle-ci en souffrirait depuis 2006. "C'est une aberration et c'est juridiquement impossible puisque je n'ai pas négocié en direct avec Madame Liliane Bettencourt, mais dans le cadre d'un processus normal impliquant des conseils et des experts", dit-il.

Toutefois, après la découverte de cet épisode concernant Lov Group, un remboursement des 143 millions d'euros avait été annoncé mais il n'est pas effectif à ce jour, admet Stéphane Courbit. Ce dernier précise que "120 millions ont d'ores et déjà été utilisés pour accélérer le développement du groupe et renforcer sa structure financière"et déclare avoir engagé une médiation sur le litige, qui vient d'échouer. "Nous avons formulé huit propositions différentes garantissant toutes les intérêts de la famille Bettencourt. Une neuvième proposition a été faite par les médiateurs. Nous n'étions pas loin mais, hélas, elles ont toutes été rejetées", explique-t-il. "J'en déduis qu'ils ont préféré rester actionnaires du groupe", conclut-il.

Enquête sur un possible financement illicte de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007

Début octobre, des perquisitions ont été conduites aux cabinets parisiens de deux des avocats de Liliane Bettencourt, Pascal Wilhelm et Georges Kiejman. Le premier, proche de Stéphane Courbit, est intervenu dans la transaction. Ce dossier d'abus de faiblesse vise, outre cet épisode, un possible financement illicite de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. L'ex-gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt Patrice de Maistre est en détention. Une demande de remise en liberté doit être examinée mardi prochain.

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Commentaires 3
à écrit le 20/04/2012 à 16:59
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En fait Liliane Bettencourt était conseillée dans cette affaire par son avocat, qui était aussi celui de Courbit ! L'apparence de conflit d'intérêt est donc manifeste.

à écrit le 20/04/2012 à 14:08
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C'est P. De Maistre qui doit enrager. Fini la belle vie aux frais de la princesse, bonjour la savonnette dans les douches. Qui se frotte a la politique s'y pique.

à écrit le 20/04/2012 à 13:39
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C'EST BIZARRE QUE LE YATCH DE CE GOURBIT COULE AU MOMENT OU CELUI CI A BESOIN D'ARGENT POUR REMBOURSER CETTE VIELLE DAME QUI N'AVAIT SEMBLE T IL PLUS SA TETE DEPUIS BIEN LONGTEMPS. JE DIS QUE C'EST BIZARRE, JE DIS AUSSI QUE LES GENS DES AFFAIRES QUI ...

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