L'activité du secteur privé continue de reculer

Par latribune.fr  |   |  293  mots
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Selon l'indice PMI publié vendredi par Markit, l'activité du secteur privé s'affiche de nouveau en baisse. Selon ce cabinet, qui sonde les directeurs d'achats, cela pourrait présager du plus fort recul de l'économie française "depuis près de quatre ans".

Les mois se suivent et se ressemblent. Selon une estimation du cabinet Markit, l'indice flash flash composite de l'activité globale en France s'est redressé à 45 points (contre 43,5 en novembre), mais demeure scotché sous la barre des 50 points, qui marque la frontière entre périodes d'expansion et de contraction de l'activité. Bref, il s'agit d'un scénario identique à celui du mois de novembre, également caractérisé par un "ralentissement de la contraction". En d'autres termes, aux yeux des directeurs d'achats sondés par Markit pour mettre au point son indicateur, la sortie de crise n'est vraisemblablement pas d'actualité.

"Un environnement commercial difficile pour les entreprises"

Economiste chez Markit, Jack Kennedy, constate laconiquement que "les nouvelles affaires enregistrent leur plus forte baisse depuis le début de l'année 2009, illustrant ainsi un environnement commercial difficile pour les entreprises". Un constat similaire à celui du mois précédent, où il s'était fait l'écho d'"une conjoncture toujours fragile" dans l'Hexagone.

Vers une baisse du PIB de 0,1% au quatrième trimestre

En outre, Jack Kennedy juge que les résultats de son indicateur sont "conformes à un fort recul du PIB au quatrième trimestre 2012" qui pourrait être "le plus important depuis près de quatre ans". Il faut dire que lundi, la banque de France a estimé que le PIB de l'Hexagone devrait reculer de 0,1% au quatrième trimestre, confirmant ainsi une prévision publiée courant novembre.

Pour Jack Kennedy, rien ne laisse donc présager une amélioration à moyen terme. "En plus de l'atonie actuelle de la demande, les dernière données de l'enquête mettent en lumière un indéniable manque de confiance parmi les entreprises", qui n'offre "que peu de motifs d'optimisme quant à l'évolution prochaine de la conjoncture".