Activité, emploi... les PME affichent leur pessimisme

Selon la dernière enquête réalisée par l'Agefos PME, 31% des PME estiment que leur activité va reculer au premier semestre 2013, soit dix points de plus qu'en 2012. Et, pour la première fois depuis 2008, les PME qui songent diminuer leurs effectifs sont plus nombreuses que celles qui envisagent recruter.
Copyright Reuters

Morosité. C'est ce qui caractérise le vécu actuel et à venir des PME, selon l'enquête Ipsos réalisée auprès de 506 entreprises pour le compte de l'Agefos PME, le plus important réseau français de gestion des fonds de la formation professionnelle. Selon cette étude, le bilan de l'activité dans les PME s'avère, sans surprise, en nette régression en 2012. Alors que seulement 23% des entreprises déclarent une hausse de leur activité (-3 points par rapport à 2011), en revanche, une majorité (42%) indique une activité en régression par rapport à l'exercice précédent. C'est nettement plus -près du double- qu'en 2011 où 23% dans entreprises interrogées se déclaraient dans une telle situation.

Les réductions d'effectifs l'emportent sur les projets de recrutement

Et, évidemment, ce pessimisme se prolonge pour le 1er semestre 2013. Bien que les prévisions de l'activité à la hausse soient stables par rapport au premier semestre 2012 (14% en 2013 contre 13% en 2012), en revanche, ce qui est impressionnant, c'est la progression de... 10 points (à 31%) des entreprises qui s'attendent à une contraction de leur activité.
Bien entendu, ce climat pesant a des conséquences sur la gestion des effectifs, où l'on observe un renversement de tendance. Si, depuis le début de la crise fin 2008, les deux courbes (prévision d'embauches et réduction des effectifs) se sont rapprochées, au premier semestre 2013, c'est pourtant la première fois que les entreprises qui songent à des réductions des effectifs sont plus nombreuses que celles qui pensent recruter (13% contre 12%)... Et encore, les entreprises qui souhaitent embaucher le feront pour remplacer du personnel (48% des cas). Seules 45% songent à de vraies créations de postes.
A noter que dans cet environnement incertain, la formation professionnelle est perçue comme moins prioritaire mais elle demeure, pour plus de la moitié des répondants (53%), un levier d'action évident pour la performance de l'entreprise.
 

Commentaire 1
à écrit le 12/12/2012 à 2:10
Signaler
y en a qui sont surpris ???

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.