Six Français sur dix affirment regretter le franc

Par latribune.fr  |   |  313  mots
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Une large majorité de personnes sondées par l'institut Ifop pour le site Atlantico affiche son mécontentement à l'égard de la monnnaie unique européenne. Un autre sondage paru en septembre indiquait que les Français ne souhaitaient pour autant pas revenir au Franc.

Nostalgiques, les Français ? Onze ans après l'introduction de l'euro dans leur portefeuille, ils sont 62% à déclarer qu'ils regrettent le franc, selon un sondage de l'Ifop pour Atlantico publié ce lundi. Une proportion légèrement moins élevée qu'en 2010 quand le nombre de mécontents de l'euro atteignait 69%. Juste après l'introduction de la monnaie européenne, moins de la moitié (48%) des Français sondés disaient regretter l'ancienne devise.

Dans le détail, les femmes sont bien plus nombreuses que les hommes à regretter le franc (70% contre 54%). En terme de répartition sociologique, les employés et ouvriers sont également plus nombreux ( 77%) à se montrer nostalgiques que les cadres supérieurs et professions libérales (41%).
 

" Les critiques envers l'euro sont renforcées, notamment à l'occasion de la crise économique et financière"

Pour Jérôme Fourquet, directeur du département opinion publique à l'Ifop qui s'exprime sur le site d'information Atlantico, cette évolution est le signe que " loin de s'estomper, le souvenir du franc et les critiques envers l'euro sont renforcés, notamment à l'occasion de la crise économique et financière". Pour expliquer ce désamour, il rappelle que la méfiance provient en partie de l'idée rapidement apparue et désormais ancrée que le passage à l'euro s'était traduit par une envolée des prix. Plus largement, la critique, avivée par la crise, porterait sur la construction européenne.

"Non" au traité de Maastricht ?

D'ailleurs un autre sondage, publié en septembre confirme cette idée. A l'occasion des vingt ans du traité de Maastricht, portant notamment sur la création de la monnaie unique, il avait été demandé aux membres d'un panel représentatif de la population s'ils voteraient en faveur de ce texte aujourd'hui. Six sur dix avaient répondu "non". Toutefois, grande différence, une majorité de sondés affirmaient qu'ils ne souhaitent pas revenir au franc.