Croissance : Bercy maintient ses prévisions

Par latribune.fr avec AFP  |   |  297  mots
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Alors que le Haut Conseil des finances publiques jugeait les prévisions macroéconomiques du gouvernement trop optimistes dans un avis publié ce mardi, le ministère de l'Economie a décidé de ne pas revoir sa copie et confirme les derniers chiffres avancés, comme le 0,1% de croissance de 0,1% pour 2013.

Bercy a décidé de ne pas revoir sa copie. Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a confirmé mardi le pronostic de Bercy, en dépit de l'avis du Haut Conseil des Finances publiques (HCFP) qui le juge trop optimiste. "Tout en reconnaissant l'existence de facteurs qui jouent à la hausse comme à la baisse, Pierre Moscovici confirme les prévisions de croissance du gouvernement, qui s'établissent à 0,1% (du produit intérieur brut) en 2013, 1,2% en 2014 et 2% par an entre 2015 et 2017", a assuré Bercy dans un communiqué.

Mise en garde du HCFP

Le HCFP a estimé ce mardi dans un avis remis au gouvernement à la veille de la présentation par celui-ci de sa stratégie pour ramener les déficits en dessous de 3% en 2014 qu'"un léger recul du PIB en 2013 et une croissance sensiblement inférieure à 1,2% en 2014 ne peuvent être exclus". Pour 2015-2017, le HCFP s'est également montré réservé sur la perspective de rétablir une croissance de 2% par an. Plus globalement, "le Haut Conseil estime que les développements macroéconomiques contenus dans les programmes de stabilité gagneraient à être substanciellement enrichis, contribuant ainsi à améliorer l'information du Parlement et la qualité du débat public".

Or le même jour, le Fonds monétaire international a confirmé que l'Hexagone serait en récession en 2013. L'institution dirigée par Christine Lagarde a en effet prévu une contraction du PIB de 0,1% en 2013 en France et un léger rebond de 0,9% en 2014, dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales. Le FMI a également estimé que le dérapage des déficits se poursuivrait en 2014, à 3,5% du PIB, contre 2,9% annoncés par le gouvernement. Pourtant, Bercy persiste et signe.

Pour aller plus loin: le Haut Conseil des finances publiques juge la prévision de Bercy trop optimiste