Dépôt de bilan pour le groupe Fagor

Par latribune.fr  |   |  318  mots
La demande de cessation de paiement doit être faite d'ici jeudi soir au tribunal de commerce de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.
Le groupe qui emploie près de 2.000 personnes en France et sa filiale française ont annoncé leur dépôt de bilan à quelques minutes d'intervalle ce mercredi.

L'attente n'aura pas été très longue pour les salariés du cinquième fabricant européen d'électroménager qui emploie 5.700 personnes dans le monde et plus de 1.800 salariés dans l'Hexagone. Les dirigeants de la filiale française du groupe espagnol Fagor viennent en effet d'annoncer leur demande de mise en redressement judiciaire. Le directeur général Thierry Léonar a ainsi déclaré à l'AFP:

FagorBrandt a annoncé son intention de déposer une cessation des paiements avec placement de l'entreprise sous protection judiciaire. (...) La mise en redressement judiciaire doit permettre à FagorBrandt de poursuivre sa recherche de solutions visant la continuation de son activité tout en préservant au mieux l'emploi, les intérêts de ses fournisseurs et de ses partenaires. (...) La décision de FagorBrandt a été soumise à l'avis des organisations syndicales, qui ont toutes voté contre.

Une demande qui devrait être faite d'ici jeudi soir au tribunal de commerce de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine (92).

Interrogés sur un repreneur potentiel, les dirigeants, qui doivent être reçus jeudi par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, n'ont rien laissé filtrer mais ont évoqué "des marques d'intérêt se manifestent depuis quelques jours".

Dépôt de bilan pour le groupe Fagor

Quoi qu'il en soit, quelques minutes à peine après cette annonce, le ministre espagnol de l'Industrie José Manuel Soria a déclaré que le groupe Fagor, qui appartient à la coopérative basque Mondragon, allait déposer le bilan:

"Hier, le président de Mondragon m'a informé que Fagor passera du pré-dépôt de bilan au dépôt de bilan"

Une conséquence de la décision de la coopérative installée au Pays basque, dans le nord de l'Espagne, où elle emploie 35.000 personnes sur plus de 80.000 dans le monde, qui avait annoncé le 30 octobre qu'elle renonçait à renflouer Fagor, asphyxié par une dette de 800 millions d'euros.