Pierre Gattaz défend la hausse de la TVA

Par latribune.fr  |   |  333  mots
"On ne peut pas attendre la croissance comme un pompier attendrait la pluie pour éteindre les incendies", dit le président du Medef, Pierre Gattaz
Après des semaines de violentes attaques contre le gouvernement, le président du Medef semble adopter un discours plus modéré et plaide pour un apaisement sur la scène sociale.

Le président du Medef a plaidé dimanche pour l'apaisement sur la scène sociale française et exhorté François Hollande, au plus bas dans les sondages, à "reprendre la main" en donnant un cap au pays et en ouvrant une série de chantiers.

Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1-Le Monde-i<Télé, Pierre Gattaz a défendu l'augmentation de la TVA qui doit intervenir au 1er janvier pour financer le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Il a en revanche demandé un "moratoire" sur tout nouveau projet de loi à caractère fiscal ou touchant l'entreprise.

"Un pacte national pour la croissance et l'emploi"

"Il faut que le président de la République reprenne la main et nous sommes prêts à reprendre la main avec lui en lui proposant des idées", a déclaré le président de la principale organisation patronale française.

"Il faut définir un cap et une vision pour le pays", a ajouté Pierre Gattaz, pour qui le remède aux tensions sociales et économiques et sociales actuelles est de remettre partenaires sociaux et gouvernement autour de la table pour discuter d'un "pacte national pour la croissance et l'emploi".

"Il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort"

Le Medef propose ainsi d'ouvrir les chantiers de la baisse de la fiscalité sur les entreprises et du coût du travail et celui de la simplification des réglementations. "Il y a de bonnes choses qui sont exprimées par François Hollande. Je dis que les ministres et les élus continuent de donner des coups de canif dans le dos."

Le chef de l'Etat ne peut en tout cas pas se contenter d'attendre la reprise de l'activité économique, a-t-il estimé."Il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort. On ne peut pas attendre la croissance comme un pompier attendrait la pluie pour éteindre les incendies", a-t-il dit. "Aujourd'hui, la croissance il faut la générer."