Inversion de la courbe du chômage fin 2013, Jean-Marc Ayrault persiste et signe

Par latribune.fr  |   |  380  mots
François Hollande l'a promis. Jean-Marc Ayrault s'y tient à quelques semaines à peine de l'échéance : la courbe du chômage va s'inverser fin 2013, selon lui. (Photo : Reuters)
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a réaffirmé l'objectif de François Hollande d'une inversion de la courbe du chômage dès la fin de cette année, au lendemain de prévisions pessimistes de l'OCDE sur le terrain de l'emploi pour 2013 et 2014.

Il s'y tient, envers et contre tout ! le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a réaffirmé l'objectif de François Hollande d'inversion de la courbe du chômage. N'en déplaise aux économistes de l'OCDE, qui ne voient pas le moindre rayon de soleil sur le marché de l'emploi en France avant 2015. Une nouvelle indication sera donnée le 28 novembre avec la parution des statistiques sur les demandeurs d'emploi en octobre.

Pas d'inversion durable sans croissance...

"L'objectif c'est que la courbe s'inverse à la fin de l'année, mais elle ne s'inversera durablement que si la croissance revient", a répété Jean-Marc Ayrault au micro de France Inter.

Dans son rapport annuel de conjoncture publié mardi, l'OCDE prévoit pourtant un taux de chômage de 10,6% en 2013, grimpant à 10,8% en 2014 avant de décliner très légèrement à 10,7% en 2015.

"L'OCDE fait un constat qui est lié à la croissance", a fait valoir le Premier ministre, qui table pour sa part sur un retour de l'activité, non pour opérer cette fameuse inversion, mais pour la rendre durable. En attendant, mauvais signal, l'Acoss (l'organisme de la Sécurité sociale qui fédère les Urssaf), a relevé qu'au mois d'octobre le nombre des recrutements pour une durée de plus d'un mois avait reculé de 2,4%, mettant ainsi fin à trois mois consécutifs de hausse. Sur un an, la baisse est également de 2,4%.

... en attendant il y a les emplois aidés

En attendant le retour d'une croissance suffisante pour créer des emplois, l'engagement d'une inversion de la courbe repose sur "les emplois aidés, dont les emplois d'avenir", a expliqué le chef du gouvernement. Ces derniers "permettent à des jeunes éloignés de l'emploi de retrouver de l'emploi. Je peux vous dire que ça marche. C'est utile pour les jeunes et ce n'est pas bidon", a-t-il expliqué. Depuis leur lancement, 75.000 contrats d'emplois d'avenir ont été signés.

Il n'est toutefois pas sûr que le dispositif des emplois aidés suffise à l'exécutif pour tenir son engagement. Selon l'Insee, le chômage ne devrait en effet que se stabiliser au quatrième trimestre 2013, à 10,6% en métropole, sans qu'il y ait pour autant une inversion. Mais elle est encore possible, même si elle ne pourra être que symbolique... Et pas forcément durable.