"Moi, j'ai la confiance du président de la République" (Ayrault)

Par latribune.fr  |   |  431  mots
"François Hollande et moi sommes en total accord", a assuré le Premier ministre jeudi soir à la télévision.
Le Premier ministre était l'invité du journal de TF1 jeudi soir, l'occasion pour lui de défendre sa politique et de contrer les rumeurs de mésentente entre lui et François Hollande, notamment sur le sujet de la réforme de la fiscalité.

"Moi, j'ai la confiance du président de la République, il m'a nommé il y a quinze mois": Jean-Marc Ayrault était l'invité du journal de TF1 jeudi soir et a profité de l'occasion pour expliquer aux Français combien il était en phase avec François Hollande. Elle a expliqué comment il poursuit sa mission: mettre en œuvre des 60 engagements de François Hollande pris durant sa campagne.

Sur la réforme fiscale en particulier, le Premier ministre a assuré le mois dernier que la question de la fusion de l'impôt sur le revenu et la CSG serait mise sur la table, ce qui avait ensuite été démenti par François Hollande. Certains y voyant déjà un mésentente entre le Président et le Premier ministre. "Nous avons à peine commencé que cela aurait fait pschit ? François Hollande et moi sommes en total accord", a rétorqué jeudi Jean-Marc Ayrault.

Interrogé sur les attaques dont il est la cible au sein de sa propre majorité, Jean-Marc Ayrault a répondu que "ce n'est pas nouveau". "Mon prédécesseur (François Fillon) a connu ça", a-t-il ajouté.

Une bonne entente avec les ministres....

Il a également balayé d'un revers de main les propos ambigus du président PS de l'Assemblée, Claude Bartolone, qui affirmait que le Parlement "faisait avec" Jean-Marc. Ayrault. "On fait avec et qu'est-ce qu'on fait avec? On fait voter les lois", a rétorqué M. Ayrault. "Je fais ce travail avec les membres de mon gouvernement", a enchaîné l'ex-maire de Nantes.

"Croyez-vous que si je ne m'entendais pas avec tel ou tel ministre, on pourrait sauver par exemple l'entreprise Kem One avec Arnaud Montebourg ? Qu'on aurait pas fait le plan Bretagne avec Stéphane Le Foll, Guillaume Garot, Marilyse Lebranchu, ou la directive travail avec Michel Sapin?", a-t-il détaillé. Avant de poursuivre: "Vous croyez qu'on ne ferait pas la réforme de l'école si je ne travaillais pas en bonne intelligence avec Vincent Peillon, ou avec Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve sur la réforme de la fiscalité? Allons, soyons sérieux!".

"J'ai cette mission et je ne suis pas à me poser tous les matins la question de mon avenir", a fait valoir le Premier ministre. "Je suis au service des Français, pas autre chose, c'est une noble mission que j'ai à accomplir et j'en suis fier et c'est un honneur pour moi", a-t-il estimé. Avant de conclure: "Je ne suis pas à me poser la question de ma carrière et de ce que je vais devenir après".