L'économie française a enregistré une croissance de 0,3% en 2013, contre 0,2% initialement prévu par l'institut des statistiques (Insee). Elle a été dopée par la consommation des ménages et un rebond de l'investissement.

L'institut a par ailleurs revu à la hausse ses estimations de croissance pour les premier et troisième trimestre 2013 pour lesquels elle avait fait état d'une contraction de -0,1% et qu'elle voit désormais en stagnation.

La croissance tirée par la demande intérieure

Quoiqu'il en soit, c'est meilleur qu'attendu par les analystes. Le consensus Reuters prévoyait comme l'Insee une croissance de 0,2%, avec des prévisions allant de -0,2% à +0,4%.

L'activité des trois derniers mois de l'année a profité d'une consommation des ménages solide (+0,5%) et d'un investissement en territoire positif (+0,6%) pour la première fois depuis fin 2011. Celui des entreprises a notamment progressé de 0,9%. En conséquence, la demande intérieure finale (hors stocks) à la croissance du quatrième trimestre a progressé de 0,5 point. Celle de la variation des stocks a été négative de 0,3 point en contrecoup de son niveau élevé du 3e trimestre (+0,6 point) et celle du commerce extérieur positive de 0,2 point.

Pas de satisfecit au gouvernement

La porte parole du gouvernement, Najat Vallaud Belkacem a relaté, à l'issue du conseil des ministres, que François Hollande avait salué " la confiance retrouvée des acteurs économiques" Pour sa part, sur France 2, le ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici n'a pas fait dans le triomphalisme. "Je ne me satisfais pas, je dis : faisons plus". Selon lui, "il faut aller plus loin pour avoir des créations d'emplois, pour faire reculer le chômage"..  Cependant le ministre note que "C'est mieux que ce que nous avions prévu, 0,1 %, alors qu'avant l'été on nous promettait une baisse de 0,2 % à la fin de l'année, rappelle-t-il. L'Allemagne, elle, est à 0,4 % de croissance et l'ensemble de la zone euro est en croissance négative [- 0,4 % en 2013]. »