Les tarifs de l'hôpital public dans le viseur de 60 millions de consommateurs

Par latribune.fr  |   |  357  mots
"L'Observatoire des reste à charge" juge que les tarifs hospitaliers "s'apparentent à une variable d'ajustement du budget de l'hôpital".
Sur une même prestation, les tarifs médicaux peuvent aller de 360 euros à 2.230 euros, selon une étude publiée par l'association de consommateurs.

Les tarifs hospitaliers épinglés par une association de consommateurs. L'Observatoire citoyen des restes à charge créé par 60 millions, le CISS, collectif d'associations de patients, et Santéclair, filiale de plusieurs complémentaires santé, dénonce ce jeudi les écarts importants entre les tarifs appliqués par les hôpitaux publics. 

L'Observatoire prend l'exemple des tarifs journaliers de prestation pour les soins qualifiés de "ville" (hors chirurgie, obstétrique, notamment). Ils sont en moyenne à l'hôpital public de 817 euros, mais ils peuvent grimper à 2.230 euros dans le Centre hospitalier de Luneville en Lorraine ou 1.594 euros à Montélimar, révèle l'Observatoire selon lequel ces tarifs "s'apparentent à une variable d'ajustement du budget de l'hôpital".

Ticket modérateur

Plus globalement, avant remboursement des complémentaires, la participation au coût des soins est la part la plus importante de la note moyenne. En écartant les soins exonérés à 100% (affectation longue durée, maternité, etc) ou pour lesquels un forfait de 18 euros est appliqué (pour les actes lourds), le patient et/ou sa complémentaire doivent acquitter une somme qui représente 20% du coût du soin.

Or, les tarifs qui servent de base de calcul pour ce ticket modérateur de 20%, varient considérablement d'un hôpital à l'autre et sont définis de "manière totalement opaque", selon l'Observatoire.

Afficher les tarifs journaliers 

Il apparaît que ces tarifs sont "plus onéreux et surtout beaucoup plus variables au sein des hôpitaux publics" que privés. Pour le public, ils "sont fixés après validation de l'Agence régionale de Santé et sur proposition presque discrétionnaire du directeur de l'établissement de santé, sans forcément de rapport avec le coût réel de production des soins", explique l'Observatoire citoyen des restes à charge en santé qui demande que "soient facilement accessibles sur les sites internet des hôpitaux les principaux tarifs journaliers de prestation qu'ils pratiquent".

Il demande aussi que "soit généralisée la forfaitisation du ticket modérateur sur tous les soins réalisés dans le cadre de séjours hospitaliers, à l'instar du forfait de 18 euros sur les actes lourds".