Il gagne au loto et donne (presque) tout à des associations

Par latribune.fr  |   |  579  mots
Cet homme, qui ne connaît pas de problèmes financiers, aurait hésité plusieurs jours avant de se manifester pour encaisser la somme de 72 millions d'euros.
Un habitant de Haute-Garonne va donner les trois quarts de son gain de 72 millions à des associations. Un geste inédit par son ampleur mais qui n'est pas exceptionnel chez les grands gagnants, selon la Française des Jeux.

Le gagnant anonyme, seul et sans enfants, compte reverser "au moins une cinquantaine de millions d'euros à une dizaine de grandes associations d'ampleur nationale". Il avait décroché le 31 janvier une cagnotte de 72.149.579 euros à l'EuroMillions, soit le septième gain le plus important en France depuis la création de la loterie européenne en février 2004 et le deuxième gain en Haute-Garonne après celui de 101.855.641 euros remporté en décembre 2012. La Française des Jeux (FDJ) précise :

"Il s'agit d'un gagnant qui a une fibre solidaire et qui est dans une démarche de généreux donateur anonyme. Il suivra avec attention ce que deviendront les fonds."

"Une fibre solidaire"

Cet homme, qui ne connaît pas de problèmes financiers, aurait hésité plusieurs jours avant de se manifester pour encaisser cette somme. Puis, il a expliqué que son geste était juste guidé par "une fibre solidaire". Ce bienfaiteur ne demande ni contrepartie, ni publicité. Son souhait : continuer à vivre une vie normale. Il a juste demandé a avoir un retour pour savoir comment les sommes reçues par les associations seront employées.

Depuis 2004, une trentaine de gains supérieurs à 20 millions d'euros ont été enregistrés en France, un des neuf pays participant à la loterie européenne. Le record de l'EuroMillions est détenu depuis le 10 août 2012 par un couple du Royaume-Uni, avec 190 millions d'euros.

La FDJ accompagne depuis toujours ses grands gagnants en leur assurant - à leur demande - l'anonymat le plus strict et en leur proposant un suivi afin de leur donner les clés pour la gestion de leur pactole.

Croix-Rouge et Restos du Coeur

Il y a un mois, la FDJ a organisé avec la Fondation de France un "atelier" où se sont retrouvés quinze grands gagnants désireux d'investir une partie de leur gain dans des actions ciblées pour aider les personnes en difficulté, via des associations.

Mais avant même cet "atelier", l'histoire française de l'EuroMillions comptait déjà de nombreuses initiatives de dons discrets à des associations, qui respectent elles aussi l'anonymat de leurs donateurs.

Ainsi le détenteur du record français de l'EuroMillions (169 millions, le 14 novembre 2012 à La Trinité près de Nice) a-t-il créé une fondation caritative, dotée d'une dizaine de millions d'euros, pour financer "des projets solidaires" en France. Ce gagnant venu d'un milieu modeste continue par ailleurs à travailler.

Un don pas inédit

En 2008, un homme avait gagné 50 millions d'euros à Saint Michel (Charente). Quelques jours plus tard, il avait remis un chèque de 400.000 euros au maire pour permettre la création d'un espace culturel et payer les dettes de la maison de retraite. A la rentrée 2009, il avait payé les cartes de cantine de tous les enfants du village. Depuis, il renouvelle l'opération tous les ans.

En 2010, une joueuse a gagné 5 millions d'euros. Une somme faramineuse pour cette femme qui, dans les moments les plus difficiles de sa vie, avait dû se tourner vers les Restos du Coeur où elle a trouvé, se rappelle-t-elle, "une oreille attentive et bienveillante". Tout naturellement, elle a fait un don important à l'association mais, "par pudeur", n'en n'a pas précisé le montant.

En avril 2013, une autre joueuse a empoché 26 millions d'euros dans la région de Boulogne-sur-Mer. Cette femme en difficulté avait été aidée par l'antenne locale de la Croix-Rouge et a voulu à son tour soutenir l'association. Mais elle a attendu un an pour ne pas être identifiée.