Thévenoud quitte le PS tout en restant député

Par latribune.fr  |   |  451  mots
Dénonçant un "acharnement médiatique" et appelant au "respect" de sa famille, Thomas Thévenoud a affirmé avoir "réglé à ce jour l'ensemble de (ses) impôts avec, comme tout contribuable dans cette situation, l'intégralité des pénalités de retard". Il a souligné: "Je n'ai jamais fait l'objet d'aucune information judiciaire, d'aucune mise en examen, d'aucune condamnation. Si j'ai manqué à mes obligations fiscales, je n'ai commis aucune infraction pénale."
L'ex-secrétaire d'État au Commerce extérieur, contraint à la démission de son poste neuf jours après sa nomination pour non-paiement de ses impôts pendant plusieurs années, continuera donc à être député de Saône-et-Loire mais ne siégera plus dans l'hémicycle parmi ses collègues socialistes.

Il est parti mais... il est resté. L'ex-secrétaire d'État au Commerce extérieur Thomas Thévenoud a annoncé lundi soir qu'il quittait le PS, en raison des appels de son parti à "tirer les conséquences" de ses déboires fiscaux. Il a néanmoins décidé de rester député.

"L'enchaînement de négligences choquantes (...) ne fait pas de moi un fraudeur"

Dans une déclaration écrite à l'AFP, Thomas Thévenoud a expliqué:

"Après m'être entretenu ce lundi soir avec Jean-Christophe Cambadélis", le premier secrétaire du PS, "j'ai décidé de me mettre en retrait du Parti socialiste et donc du groupe SRC à l'Assemblée nationale [...] Mais je veux rappeler que l'enchaînement de négligences choquantes qui m'ont placé dans cette situation ne fait pas de moi un fraudeur [...] Mes électeurs de Saône-et-Loire seront mes seuls juges".

"Je comprends la déception et la colère de celles et ceux qui, militants du Parti socialiste, sympathisants de gauche, électeurs de Saône-et-Loire, m'ont fait confiance. Je leur présente mes excuses", a ajouté l'élu.

Concrètement, l'ex-secrétaire continuera donc à être député de Saône-et-Loire mais ne siégera plus dans l'hémicycle parmi ses collègues socialistes. Il devrait rejoindre les non inscrits, comme c'est déjà le cas d'une autre ex-députée PS, Sylvie Andrieux, qui siège parmi eux depuis 2013 et sa lourde condamnation pour détournement de fonds publics.

"Acharnement médiatique"

À 40 ans, Thomas Thévenoud a été contraint à la démission de son poste de secrétaire d'État au Commerce extérieur, neuf jours seulement après sa nomination, pour non-paiement de ses impôts pendant plusieurs années.

Dénonçant un "acharnement médiatique" et appelant au "respect" de sa famille, il a affirmé  avoir "réglé à ce jour l'ensemble de (ses) impôts avec, comme tout contribuable dans cette situation, l'intégralité des pénalités de retard", soulignant:

"Je n'ai jamais fait l'objet d'aucune information judiciaire, d'aucune mise en examen, d'aucune condamnation. Si j'ai manqué à mes obligations fiscales, je n'ai jamais commis aucune infraction pénale".

Son épouse, chef de cabinet du président du Sénat, "mise en congé, sans traitement"

L'examen de son patrimoine par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique démontrera que "la politique ne (l')a jamais enrichi", promet-il.

Son épouse, Sandra Thévenoud, a pour sa part été "mise en congé, sans traitement" de son poste de chef de cabinet du président du Sénat, Jean-Pierre Bel, jusqu'au 30 septembre, date à laquelle ce dernier cessera ses fonctions. La décision a été prise "d'un commun accord" selon Jean-Pierre Bel.