Gad en liquidation judiciaire, Intermarché toujours seul en lice

Par latribune.fr  |   |  300  mots
L'offre d'Intermarché concernera uniquement l'abattoir de Josselin (750 CDI et 50 CDD selon la CFDT) mais pas le site de Lampaul où travaillent encore 70 CDI.
Le tribunal de commerce de Rennes a prononcé jeudi la liquidation judiciaire avec une poursuite d'activité de trois mois pour la société d'abattage de porcs et de transformation Gad SAS (850 salariés), ce qui va permettre au groupe Intermarché de déposer une offre de reprise.

Un premier soulagement pour les salariés de Gad: "Le tribunal a décidé une poursuite d'activité", a annoncé à l'issue de l'audience jeudi matin Me Laurent Beziz, avocat du CCE de Gad SAS, précisant que cette décision va "permettre d'espérer une sauvegarde de l'entreprise".

Intermarché intéressé par les actifs de Gad SAS

Seul candidat à la reprise, Intermarché (SVA groupement des mousquetaires), qui a déjà déposé une lettre d'intention. Le tribunal a demandé que les offres de reprises soient déposées avant le 25 septembre.

L'offre de reprise d'Intermarché "ne concerne pas la société Gad SAS mais les actifs de la société Gad SAS de Josselin" et l'objectif est "de préserver un maximum d'emplois", a expliqué à l'AFP Me Bruno Cressard, avocat de SVA présent à la sortie de l'audience qui n'était pas publique.

L'offre d'Intermarché concernera donc uniquement l'abattoir de Josselin (750 CDI et 50 CDD selon la CFDT) mais pas le site de Lampaul où travaillent encore 70 CDI.

Des salariés dans l'attente

La prochaine audience est fixée au 13 octobre et c'est à ce moment-là que le tribunal de commerce de Rennes décidera de l'avenir de la société Gad SAS.

La poursuite d'activité, qui ouvre la voie aux offres de reprise, "c'est une bonne nouvelle, on ne peut être que confiants", a déclaré Annick Le Guevel, déléguée CFDT, entourée par une vingtaine de salariés de Gad venus attendre la décision devant la cité judiciaire.

Mais "on ne sera rassurés que quand on aura l'offre de reprise ferme de SVA, et ce n'est pas sûr que cette offre concerne l'ensemble des salariés", a-t-elle précisé, tout en rappelant que "sans SVA aujourd'hui c'était la fermeture directe qui était prononcée".