Plus d'un quart des salariés français songent à quitter leur entreprise d'ici 2018

Par latribune.fr  |   |  267  mots
"La fidélité à l'entreprise a chuté considérablement : depuis 2006, la durée passée au sein de la même entreprise a diminué de 5 ans", d'après Hay group.
Un tiers des employés français sont démotivés, d'après une étude de Hay Group, société internationale de conseil en management.

Les salariés français aiment-ils vraiment leur entreprise? La réponse est mitigée si l'on en croit une étude de Hay Group, société internationale de conseil en management, publiée en octobre.

D'après cette dernière, "la fidélité à l'entreprise a chuté considérablement : depuis 2006, la durée passée au sein de la même entreprise a diminué de 5 ans". Pire, plus d'un quart des employés déclarent souhaiter changer d'entreprise d'ici 2018.

La difficile adapation des entreprises

"Il va falloir que les entreprises prennent davantage en compte les évolutions majeures de la société dans leur stratégie de ressources humaines", analyse Richard Widdowson, directeur des enquêtes d'engagement chez Hay Group France. Et de détailler :

"Le turnover va augmenter dans les pays développés et il existe une véritable pénurie
de talents dans les pays émergents. Partout dans le monde, pour motiver, les règles du jeu ont changé suite aux évolutions de la société : la mondialisation, la convergence technologique, le changement démographique, la digitalisation, les risques environnementaux et l'individualisme."

Les trois-quarts des entreprises mondiales sans mesure concrète

Parmi les 300 décideurs en ressources humaines interrogés, dont 50 Français, sur les 500 plus grosses sociétés mondiales, 84% déclarent qu'il faut "agir différemment pour engager et retenir les collaborateurs". Pourtant, ils sont 75% à n'avoir déployé aucune mesure concrète dans ce sens.

Et les salariés ne semblent pas dupes, puisque seuls 30 % d'entre eux croient que "leur
entreprise se prépare de façon pertinente à ces changements", d'après Hay Group.