France : le moral des chefs d'entreprise s'améliore en novembre

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  321  mots
Globalement, l'indicateur de retournement, qui détecte le moment où la conjoncture industrielle se retourne, reste inférieur à sa moyenne de longue période (100).
L'indicateur du climat des affaires est revenu au niveau de juin, révèle l'Insee mardi. Il a dépassé les attentes des économistes.

Le pessimisme recule un peu. Le climat des affaires en France s'est amélioré en novembre dans l'ensemble des secteurs économiques, progressant de trois points par rapport au mois précédent, a annoncé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) mardi 25 novembre.

L'indicateur qui synthétise le moral des chefs d'entreprise français des principaux secteurs d'activité s'est notamment établi à 94 points, revenant ainsi à son niveau de juin. Les économistes l'attendaient en moyenne plutôt à 92 points, souligne BNP Paribas dans une note.

Hausse de six points dans le commerce de détail

Dans le détail, la conjoncture a continué à s'améliorer légèrement dans l'industrie, selon les entrepreneurs interrogés: l'indicateur dans ce secteur a progressé d'un point à 99 points, après en avoir déjà gagné 2 en octobre. Il revient ainsi presque à sa moyenne de longue période.

L'indicateur gagne par ailleurs un point dans les services, à 94 points, quatre points dans le bâtiment, à 90 points, et quatre points également dans le commerce de gros, à 95 points. Il grimpe enfin de six points dans le commerce de détail, à 96 points.

Des résultats qui "demandent à être confortés" selon Sapin

Certes, globalement, l'indicateur de retournement, qui détecte le moment où la conjoncture industrielle se retourne, reste inférieur à sa moyenne de longue période (100). Toutefois, il "passe dans la zone favorable" pour l'ensemble des secteurs, a précisé l'Insee. Un signe positif selon le ministre des Finances Michel Sapin, qui a observé dans une déclaration à l'AFP:

"Ces résultats vont dans le bon sens, ils demandent à être confortés dans les mois qui viennent".

Dominique Barbet, responsable de la recherche écomique de marché à BNP Paribas, tempère toutefois. Pour lui, cette amélioration "n'est pas une promesse de forte croissance" à l'avenir, puisque l'indicateur a simplement retrouvé ses niveaux du premier semestre, période pendant laquelle le PIB français a stagné (1er trimestre) puis reculé de 0,1%.