Des patrons dans la rue contre le compte pénibilité et la loi Hamon

Par latribune.fr  |   |  298  mots
Dans une interview à La Tribune, le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, expliquait début novembre "l'exaspération" des partons qui "subissent une tension sur leur trésorerie".
Une semaine d'actions patronales est lancée à partir de ce lundi 1 décembre. Le Medef, la CGPME et l'UPA appellent tous à la mobilisation mais sous des formes différentes. Selon la CGPME, 6.000 dirigeants ont défilé à Paris. Ils étaient 4.000 à Toulouse.

Peu habitués à battre le pavé avec des pancartes, les patrons français seront mobilisés toute la semaine contre 30 années d'une politique qui a selon eux "bridé" l'économie. Ils commenceront lundi par manifester à Paris et Toulouse. Dans leur collimateur, la loi Hamon sur la transmission des entreprises et le compte pénibilité.

>> Lire aussi : "L'exaspération des patrons de PME est à son comble" (G Roux de Bézieux, Medef)

Dans une interview à La Tribune, le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, expliquait début novembre "l'exaspération" des patrons qui "subissent une tension sur leur trésorerie".

"Le gouvernement reste totalement sourd à notre demande de différer l'application de certaines lois malgré nos demandes. Je pense aux article 19 et 20 de la loi Hamon qui obligent un patron d'une entreprise de moins de 250 salariés à informer ses salariés de son projet de vendre sa société dans les deux mois qui précèdent, ainsi qu'a la mise en place du compte pénibilité dès 2015 alors qu'il s'agit d'un dispositif d'une complexité extrême".

Des actions qui différent

Mais si les principales organisations patronales que sont le Medef, la CGPME et l'UPA (Union professionnelle artisanale) sont unies sur le fond de la mobilisation, elles ont choisies des formes différentes.

La Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME) qui a appellé à des manifestations de rue ce lundi estime à 6.000 le nombre de dirigeants battant le pavé parisien. Selon la CGPME, ils étaient 4.000 à Toulouse. L'UPA s'apprête à publier une lettre ouverte à François Hollande, tandis que le Medef lance des réunions de militants et campagne sur les réseaux sociaux. Cette semaine se dessine comme la plus forte mobilisation des patrons depuis 1999 et la contestation des 35 heures.