Affaire Bettencourt : relaxe requise pour Eric Woerth

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  246  mots
Le ministère public a requis la relaxe à l'encontre d'Eric Woerth dans l'affaire Bettencourt.
L'ancien ministre UMP, et ex-trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy pourrait bénéficier d'un manque de charges. Le ministère public a toutefois requis trois ans de prison à l'encontre du photographe François -Marie Banier, et trois ans dont 18 mois avec sursis contre Patrice de Maistre.

Le ministère public a requis vendredi la relaxe de l'ancien ministre UMP Eric Woerth au procès des abus de faiblesse dont aurait été victime l'héritière de l'Oréal Liliane Bettencourt.

La conviction du parquet, qui avait déjà requis un non-lieu pour Eric Woerth à la fin de l'instruction, n'a pas évolué au cours de près d'un mois de procès où ont comparu 10 prévenus. Il a considéré que "les charges ne sont pas suffisantes, le doute bénéficiant par principe au prévenu".

De fortes sommes d'argent en jeu

Eric Woerth est poursuivi dans cette affaire pour recel de sommes d'argent qu'il aurait obtenues de Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, lequel aurait obtenu cet argent liquide de la milliardaire.

L'ex-comptable de la maison Bettencourt a indiqué qu'elle avait préparé une enveloppe de 50.000 euros destinée à Patrice de Maistre, qui avait un rendez-vous deux jours après, le 19 janvier 2007, avec Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Les deux hommes s'étaient revus le 7 février suivant, deux jours après que 400.000 euros en liquide en provenance de comptes en Suisse avaient été "livrés" au domicile de Liliane Bettencourt.

Le parquet a estimé que les "coïncidences de dates" ne suffisaient pas pour condamner les deux hommes. Nicolas Sarkozy, qui a été mis en examen dans cette affaire, a déjà bénéficié d'un non-lieu.