Grippe A : vaccination prévue dès le 12 novembre pour 6 millions de personnes

Par latribune.fr  |   |  386  mots
Après les personnels hospitaliers, c'est au tour de la population générale d'être invitée à se faire vacciner. Dans la première vague, qui concerne environ 6 millions de personnes, figurent l'entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois, les professionnels de la petite enfance, les personnels de santé, et les sujets à risque de moins de 65 ans.

La campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1) débutera le 12 novembre. Elle concernera dans un premier temps la quasi-totalité des personnels de santé, l'entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois (qui eux-mêmes ne peuvent pas être vaccinés), les professionnels de la petite enfance, et les sujets à risque de moins de 65 ans (atteints de diabète, d'insuffisance cardiaque et respiratoire graves, de bronchite chronique obstructive, d'asthme), soit environ 6 millions de personnes, selon le ministère de la Santé ce mercredi.

Cette première liste de personnes qui seront invitées à se faire vacciner n'inclut pas les femmes enceintes, pour lesquelles les autorités sanitaires préfèrent attendre l'arrivée d'un vaccin sans adjuvant. La vaccination n'est pas obligatoire. Le schéma vaccinal prévoit deux injections à 3 semaines d'intervalle.

Seul le vaccin Pandemrix de GlaxoSmithKline (GSK) est aujourd'hui disponible : 4 millions de doses ont déjà été reçues et 2 millions de doses par semaine sont attendus à partir de la mi-novembre, a-t-on indiqué au ministère. Le vaccin de Novartis devrait arriver à partir du 15 novembre, en quantités plus limitées.

Faible adhésion des personnels hospitaliers

Le coup d'envoi de la vaccination avait déjà été donné, le 20 octobre, pour le personnel hospitalier et, depuis lundi, médecins, sages-femmes et infirmiers libéraux exposés à des patients grippés ou à risque peuvent aussi se faire vacciner dans les hôpitaux sans attendre l'ouverture des centres de vaccination le 12 novembre.

Force a été pour le ministère de reconnaître que "le taux d'adhésion" des personnels de santé des hôpitaux est resté "limité", même si une tendance à l'accélération a été constatée en début de semaine. Entre 40.000 et 50.000 hospitaliers - sur 800.000 personnes concernées - se seraient fait vacciner en deux semaines, selon les estimations du ministère.

Par ailleurs, selon une étude épidémiologique menée en Californie et publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), aucune groupe d'âge ne serait à l'abri. En effet, dans l'échantillon qui a servi de base à cette étude, contrairement à ce qu'ont tendance à montrer les statistiques nationales américaines récentes, la mortalité dans les hôpitaux a été plus élevée chez les personnes de 50 ans et plus que chez les plus jeunes.