La fermeture de l'aéroport international de Bangkok a déjà coûté 3 milliards de dollars

Par latribune.fr  |   |  249  mots
Les deux aéroports de Bangkok sont occupés par des manifestants anti-gouvernementaux depuis mardi pour l'international et mercredi soir pour les vols intérieurs. Ils resteront fermés au moins jusqu'à samedi. D'après les autorités thaïlandaises, cette immobilisation forcée a déjà coûté 3 milliards de dollars.

La tension ne retombe pas à Bangkok entre le gouvernement thaïlandais et les opposants de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD), qui occupent l'aéroport international Suvarnabhumi de la capitale. Celui-ci est fermé depuis mardi et ne devrait pas rouvrir avant samedi, selon l'autorité chargée des Aéroports de Thaïlande (AOT).

D'après le gouvernement thaïlandais réunis en urgence dans le nord du pays, la fermeture de l'aéroport a déjà coûté 3 milliards de dollars au pays. Les autorités thaïlandaises ont également proclamé l'état d'urgence dans les deux aéroports de Bangkok. Don Mueang, la deuxième plateforme, réservée aux vols intérieurs, a été investie par les manifestants dans la nuit de mercredi à jeudi.

La PAD réclame toujours la démission du Premier ministre Somchai Wongsawat. Mais celui-ci a estimé que le gouvernement "qui est légitime et issu d'élections, fonctionnera jusqu'à la fin" de son mandat (ndlr). Il a ainsi refusé d'appeler de nouvelles élections, comme l'y enjoignait le chef de l'armée Anugong Paojinda. En Thaïlande, la PAD dispose de nombreux soutien dans l'armée, toutes deux étant traditionnellement royaliste.

Beau-frère du précédent Premier ministre Thaksin Shinawatra, Somchai Wongsawat est arrivé au pouvoir en décembre 2007, après la tenue des premières élections législatives du pays depuis le putsch de 2006. Celui-ci avait vu la destitution de Thaksin par l'armée, qui l'accusait notamment de corruption.