Salaires des patrons : Bruxelles sur la ligne Obama

Par latribune.fr  |   |  289  mots
Pour Bruxelles, le fait de limiter les salaires des dirigeants de banques qui reçoivent une aide publique "est une mesure utile" : Mais la Commission ne préconise pas de généraliser cette mesure.

Le porte-parole de la Commission européenne, Jonathan Todd, a indiqué ce vendredi que le fait de limiter les salaires des dirigeants de banques qui reçoivent une aide publique "est une mesure utile" : "la Commission accueille très favorablement ce genre de limitation sur les salaires et bonus des gestionnaires parce que c'est une incitation supplémentaire pour le remboursement le plus vite possible de l'argent de l'Etat".

Pour autant, Bruxelles ne demande pas la réduction du salaire de tous les patrons  en Europe. Pour Jonathan Todd, "c'est à chaque Etat de décider". "Si parmi (leurs) mesures pour rendre les entreprises plus viables, il y a une limitation sur les dividendes ou les rémunérations des gestionnaires, tant mieux, mais ce n'est pas obligatoire".

La Commission européenne qui avait émis des recommandations en 2004 sur ce sujet pourrait revenir à la charge et faire de nouvelles propositions dans les mois qui viennent.

Sur cette question du salaire des patrons, cette semaine a été marquée par la déclaration du nouveau président américain Barack Obama qui souhaite un plafonnement à 500.000 dollars de la rémunération annuelle des dirigeants des entreprises aidées par l'Etat.
 

Hier soir, lors de son intervention télévisée, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, s'est lui aussi exprimé sur ce sujet estimant normal que les patrons de banques qui avaient besoin de l'argent de l'Etat renonçent à leur bonus. Ce pourrait être vrai aussi pour le secteur automobile.Pour autant, il s'est montré défavorale à l'idée d'un plafonnement généralisé, estimant normal que les dirigeants d'entreprise qui innovent et créent de la richesse gagnent bien et même très bien leur vie.