Le pétrole sous les 34 dollars à New York

Par latribune.fr  |   |  392  mots
Le baril de brut poursuit son repli ce jeudi, au lendemain de la publication des stocks américains, qui ont progressé plus fortement qu'attendu. A New York, le baril est repassé sous les 34 dollars.

Le baril de pétrole est repassé sous la barre des 34 dollars ce jeudi à New York. Les marchés s'inquiètent toujours de la faiblesse de la consommation mondiale, alors que l'offre reste surabondante, comme en témoigne la forte hausse des stocks américains en pétrole brut. D'autant que les investisseurs doutent désormais de l'efficacité des mesures de relance que va mettre en place l'administration américaine et dont l'adoption définitive est imminente.

A la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril américain de "light sweet crude" pour livraison en mars a chuté de 1,96 dollar, s'échangeant à 33,98 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du Nord a en revanche pris 37 cents, à 44,65 dollars le baril.

Les réserves de pétrole brut ont bondi de 4,7 millions de barils la semaine dernière, à 350,8 millions. Les marchés ne tablaient que sur une hausse de 3,1 millions de barils. Les stocks en produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont pour leur part reculé de 1 million de barils alors que le consensus escomptait un repli de 1,5 million. Ces stocks sont de plus en plus suivis pendant l'hiver, qui se traduit par une augmentation de la demande en fioul de chauffage aux Etats-Unis. En revanche, les stocks d'essence ont reculé de 2,6 millions de barils, contre un repli attendu de 600.000 barils.

Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu mercredi à la baisse ses prévisions de demande mondiale pour 2009, comme l'avait fait mardi l'EIA, l'agence américaine d'information sur l'énergie. L'AIE table désormais sur une baisse de 980.000 barils par jour, contre un recul de 500.000 barils anticipé auparavant. Il s'agirait alors de la plus forte baisse de la demande mondiale de pétrole enregistrée depuis 1982. La demande devrait ainsi tomber à 84,7 millions de barils par jour.

Du côté de l'offre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole maintient la pression sur les cours, en retirant l'excédent d'offre qui engorge les marchés. Selon son secrétaire général, le cartel applique désormais à 80% les réductions de productions décidées depuis septembre, à savoir 4,2 millions de barils par jour. Une nouvelle baisse des quotas de l'Opep sera discutée en mars lors de la prochaine conférence ministérielle. Le week-end dernier, le ministre irakien du pétrole s'est prononcé pour.