Accord européen sur les actifs toxiques des banques, pas de plan d'aide pour l'Europe de l'Est

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Réunis à Bruxelles, les dirigeants européens ont trouvé un accord sur le traitement des actifs toxiques de banques. Par ailleurs, l'Union européenne s'est engagée à soutenir les pays d'Europe de l'Est en cas de besoin.

Les pays de l'Union européenne sont parvenus dimanche à un accord-cadre sur le traitement des actifs toxiques des banques, jugés responsables de la paralysie persistante du crédit, ont annoncé le président français Nicolas Sarkozy et celui de la Commission européenne. "La réunion a permis d'arriver à un accord sur le traitement des actifs toxiques" qui plombent les bilans des établissements, a annoncé le président français au cours d'un point de presse à l'issue du sommet européen.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a parlé de son côté d'un "accord global" sur "un cadre commun", précisant qu'une décision finale serait prise au prochain sommet des dirigeants européens les 19 et 20 mars. Cet accord porte "sur la manière de traiter les actifs toxiques", a-t-il ajouté. Il laisse à chaque Etat une "grande flexibilité sur la détermination des actifs éligibles" mais il procure un "cadre européen de façon à assurer le bon fonctionnement du marché intérieur" a ajouté pour sa part le président français. "Est-ce que cela veut dire que nous (la France) allons faire une bad bank (structure de défaisance pour récupérer les actifs bancaires douteux) ? Non", a-t-il ajouté.

Selon le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, qui préside l'Union européenne, a expliqué que les vingt-sept soutiendront au cas par cas les pays d'Europe de l'Est, qui seraient confrontés à de graves difficultés financières. Un grand plan d'aide, une idée défendue notamment par la Hongrie, est exclu en l'état. "Il est tout à fait clair que l'Union européenne ne laissera personne sur le bord de la route", a-t-il déclaré. "Cette idée de diviser l'Europe entre anciens pays membres et nouveaux pays membres, entre Est et Ouest (...) est une approche que nous avons clairement rejetée".