Les dirigeants européens réunis pour surmonter les tensions

Les 27 pays membres de l'Union européenne vont tenter de surmonter leurs divisions face à la crise, ce dimanche à Bruxelles. Les principes de libre-échange et de libre circulation au sein de l'Union devraient être réaffirmés.

Le sommet des dirigeants de l'UE visant à resserrer les rangs face à la crise économique après plusieurs semaines de polémique, a démarré dimanche vers 13h30. "Il est très important qu'en période de difficultés nos citoyens comprennent que tous les pays d'Europe travaillent ensemble en suivant les mêmes lignes", a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, juste avant le début de la réunion à Bruxelles .

La réunion s'est ouverte en l'absence de la chancelière allemande Angela Merkel, retardée par un problème technique de son avion. La présidence tchèque de l'UE devait soumettre à l'approbation des dirigeants européens un texte affirmant leur foi dans les principes de libre-échange et de libre circulation au sein de l'Union et leur détermination à restaurer le crédit bancaire, toujours grippé malgré les aides massives octroyées aux banques depuis le début de la crise financière en septembre.

Les Européens ont paru divisés ces dernières semaines sur la meilleure façon d'aider l'industrie automobile, notamment, face à la crise. Le président français Nicolas Sarkozy a été accusé d'un protectionnisme contraire aux traités européens par nombre de ses partenaires, pour avoir conditionné des aides nationales aux constructeurs au maintien de leurs usines en France.

Condition qualifiée de protectionnisme inacceptable par les Tchèques. A la veille du sommet, bruxelles et Paris ont cependant trouvé un accord visant à désamorcer la polémique. Paris s'est engagé à ce que les conventions de prêts ne contiennent aucune condition de localisation, permettant à la Commission de se dire "satisfaite" de "l'absence de caractère protectionniste" du plan français.

Certains pays de l'Est, réunis en mini-sommet à l'invitation de la Pologne avant la réunion à 27, confrontés à de graves problèmes de changes et de liquidités, ont également jugé que leurs partenaires de l'Ouest faisaient preuve de solidarité insuffisante face à leurs problèmes de changes et de liquidités. Reflétant le malaise, le Premier ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, a appelé dès son arrivée dimanche à éviter "la mise en place d'un nouveau rideau de fer", cinq ans après l'entrée de 10 pays d'Europe centrale et orientale dans l'Union.

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