La récession s'accélère en Allemagne

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Le rapport mensuel du ministère des Finances allemand fait état, pour le premier trimestre 2009, d'un recul du PIB à un rythme accéléré. Sur l'année entière, le gouvernement continue de tabler sur un recul de l'activité de 2,25%, mais selon la presse, le ralentissement pourrait atteindre jusqu'à 5%.

La récession s'est accélérée au premier trimestre 2009 en Allemagne, en raison d'un effondrement des exportations dont le pays est très dépendant, a indiqué ce vendredi le ministère des Finances dans son rapport mensuel. "Les indicateurs indiquent dans leur ensemble que le PIB (produit intérieur brut) recule à rythme accéléré au premier trimestre 2009", a précisé le ministère.

Au quatrième trimestre de 2008, le PIB de la première économie européenne avait reculé de 2,1% sur un trimestre. Le ministre social-démocrate (SPD) des Finances, Peer Steinbrück, avait indiqué, jeudi, que le gouvernement allemand pourrait revoir en baisse ses prévisions économiques pour cette année. "Nous ne savons pas encore du tout quels effets vont avoir nos plans de relance conjoncturels", avait-t-il expliqué au quotidien Süddeutsche Zeitung.

Selon le rapport mensuel du ministère des Finances, le plan de relance décidé en janvier produirait pourtant ses "premiers effets". Ainsi l'instauration d'une prime à la casse, pour un montant limité, a-t-elle dopé les ventes de voitures le mois dernier, après plusieurs de mois de chute continue.

Le président de la Fédération des industriels allemands (BDI), Hans-Peter Keitel, a estimé pour sa part que l'Allemagne est "encore au début de la crise". "Le danger que nous glissions vers une récession plus longue n'est pas exclu", a-t-il déclaré ce vendredi dans un entretien au quotidien Bild. "J'espère que nous pourrons voir cet été que le fond [de la récession] sera atteint", a-t-il ajouté.

Pour l'ensemble de l'année, le gouvernement table pour l'instant sur un recul du PIB de 2,25%. Mais selon la presse, il pourrait devoir réviser sa prévision et admettre un recul allant jusqu'à 5%. Il doit publier ses nouvelles prévisions actualisées à la fin du mois prochain.