Geithner hostile à une régulation internationale des marchés financiers

Par latribune.fr  |   |  227  mots
Le secrétaire américain au Trésor tient à ce que la régulation financière reste un domaine national. Il assistera au G20 avec l'ambition de rassembler les pays partenaires.

L'idée de créer un "supergendarme" de la finance mondiale ne séduit pas Tim Geithner, le nouveau secrétaire (ministre) au Trésor américain. Selon un entretien mis en ligne sur le site du "Financial Times", il estime qu'une "autorité nationale doit avoir la responsabilité de la supervision globale de ses institutions".

En clair, pas question pour l'Etat américain de déléguer la régulation de Wall Street à une instance internationale. Mais Tim Geithner se défend pour autant de vouloir faire "bande à part". L'ancien directeur de la Fed (réserve fédérale) de New York estime que les réformes entreprises sur une base nationale "ne marcheront pas si [les Américains] ne sont pas en mesure d'amener d'autres" pays à partager leur vues.

Le secrétaire au Trésor accompagnera donc le président Obama à Londres jeudi pour le sommet du G20 avec la ferme intention de rallier ses partenaires économiques à sa cause. Beaucoup l'accusent de vouloir les pousser à injecter des fonds supplémentaires dans leurs économies, une mesure qui est loin de séduire en Europe, en particulier en Allemagne. Mais Tim Geithner récuse cette idée et affirme que les positions des uns et des autres ne sont pas si éloignées, se réjouissant du "plus grand degré de consensus", par rapport à la crise asiatique en 1998.