Washington ne bridera pas les rémunérations des banquiers

Par latribune.fr  |   |  293  mots
Le Trésor américain a renoncé à limiter les salaires dans les banques. Il s'est contenté d'une série de principes pour promouvoir une politique de rémunération plus "transparente et responsable".

Timothy Geithner fait marche arrière. Le secrétaire au Trésor américain a en effet annoncé ce mercredi qu'il renonçait à brider les salaires dans les banques par un texte de loi, comme il l'avait initialement annoncé cet hiver. "Nous n'allons pas dicter des règles", a-t-il ainsi déclaré lors d'un point presse à Washington en compagnie de la nouvelle présidente de la Securities & Exchange Commission (SEC), Mary Schapiro. "Nous ne présentons pas de formule précise sur la manière dont les sociétés devraient établir leur politique de rémunération".

Le Trésor s'est contenté de présenter une série de principes dans le but de promouvoir une politique de rémunération plus "transparente et responsable" dans les sociétés financières. Les salaires devront ainsi "récompenser la performance de manière adéquate", "prendre en compte" le risque à long terme, ou encore être conforme à une "gestion du risque saine". Le Trésor estime également qu'il serait bon de réexaminer la question des parachutes dorés et des primes de retraites élevées accordées à certains dirigeants.

La Maison Blanche a annoncé de son côté la création d'un poste de "superviseur spécial" qui pourra faire abandonner des plans de rémunérations qu'il jugerait "excessif ou inappropriés" au sein des entreprises ayant reçu une "assistance exceptionnelle" de l'Etat. Selon le New York Times, son emprise s'étendrait sur les sept entreprises ayant été renflouées plus de deux fois par l'Etat: les constructeurs automobiles Chrysler et General Motors, la société de services financiers GMAC, les organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac et les banques Citigroup et Bank of America.