Rencontre Merkel-Sarkozy : soutien à Barroso, patience pour l'avion A400M

Par latribune.fr  |   |  479  mots
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont rencontrés ce jeudi à Paris pour faire le point sur différents sujets. ils ont apporté leur soutien à la reconduction à la tête de la Commission européenne de son actuel président. Reste à fixer le calendrier de nomination. Ils annoncent aussi six mois de plus pour fixer les échéances du programme d'avion de transport militaire A400M.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont rencontrés ce jeudi à Paris pour faire le point sur différents sujets après les élections européennes. Ils ont ainsi souligné qu'il faudrait encore plusieurs mois, six a priori alors que ce programme de 20 milliards d'euros a déjà trois ans de retard, avant de résoudre les problèmes de l'avion de transport militaire Airbus A400M d'EADS. Ils ont aussi condamné de concert l'attitude de la junte au pouvoir en Birmanie.

Ils ont surtout affiché leur soutien unanime à la reconduction à la tête de la Commission européenne du portugais José Manuel Barroso. Mais ils ont indiqué  avoir "demandé à M. Barroso (...) qu'il précise, qu'il formalise d'une certaine façon les intentions qui sont les siennes à la veille de son second mandat si les choses se présentent comme ceci".
 

"Son devoir, semble-t-il, c'est faire que l'Europe protège les Européens, qu'il s'engage sur le travail au service d'une meilleure régulation financière comme nous l'avons décidé avec le rapport Larosière et qu'il porte une volonté politique pour l'Europe, a expliqué Nicolas Sarkozy. Nous souhaitons la chancelière et moi-même qu'une décision politique soit prise au prochain conseil de façon à ce qu'on ait vraiment un travail entre le Conseil européen et le Parlement européen sans prendre une décision juridique formelle prise par exemple par écrit".

Reste à fixer le calendrier pour la nomination du président de la Commission européenne. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel parlent  de prendre une décision "en juillet". Le mandat de José Manuel Barroso arrive à échéance en novembre. Il ne veut pas attendre pour être fixé l'éventuelle entrée en vigueur du traité de Lisbonne sur lequel les Irlandais, après l'avoir rejeté en juin 2008, revotent en septembre ou en octobre.

L'actuelle présidence tchèque de l'Union européenne et la suédoise qui lui succédera le 1er juillet, souhaiteraient une nomination dès le Conseil européen de la semaine prochaine. A l'inverse, "une désignation précoce nuirait tant à la prochaine Commission qu'au prochain Parlement", a affirmé ce jeudi le président du Parti socialiste européen, Poul Nyrup Rasmussen. certains partis socialistes européens - dont le français - affiche leur opposition à Barroso. Mais ce n'est pas le cas de tous, tels le Labour britannique que le libéralisme de Barroso satisfait, ou les Espagnols, désireux de ne pas sanctionner un voisin portugais.

Quant aux Libéraux de l'ADLE, la troisième force politique du parlement européen devant les Verts, ils restent divisés même si leur chef de file actuel, Graham Watson, a considéré lundi qu'il ne serait logique de désigner le Président de la Commission maintenant alors que les autres membres ne le seront que cet automne.