Présidence européenne : la Suède met la rigueur budgétaire à l'ordre de ses priorités

Par latribune.fr  |   |  301  mots
La Suède, qui prend le 1er juillet la présidence de l'Union européenne, a déclaré qu'elle comptait faire de la rigueur budgétaire l'une de ses priorités.

De l'avis du gouvernement libéral de centre-droit suédois, qui a pris le 1er juillet la tête de l'Union européenne (le site de la présidence), "la question principale" de la présidence sera "la maîtrise des finances publiques" en Europe, selon les termes du ministre des Finances, Anders Borg.

"Le temps des plans de relance arrive à sa fin, à présent l'heure est venue de mettre en place une stratégie de sortie" et ce "en particulier pour les pays qui ont de très gros déficits", a prévenu mardi 30 juin le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt.

Au total, 20 des 27 pays de l'UE prévoient cette année des déficits supérieurs à la limite européenne de 3% du produit intérieur brut (PIB), et 13 sur 16 dans la zone euro. Du jamais vu.

600 milliards d'euros de dépenses supplémentaires

Cette dégradation trouve son origine dans les quelque 600 milliards d'euros de dépenses supplémentaires prévues en 2009 et 2010 dans les pays européens pour contrer la crise, qu'il s'agisse de plans de relance proprement dits, ou de l'augmentation mécanique des allocations chômage ou sociales.

"Il est nécessaire d'avoir une approche commune sur la stratégie de sortie" de crise, a déclaré Anders Borg à l'attention des Etats qui seraient tentés de n'en faire qu'à leur tête. Stratégie qui selon lui devra passer par la réduction des dépenses budgétaires ou par des hausses d'impôts, ou encore par les deux.

La France semble tenir des positions assez éloignées de celle de la présidence suédoise sur ce dossier. Le président Nicolas Sarkozy vient en effet d'annoncer le lancement d'un vaste emprunt national, début 2010, et continue d'exclure toute hausse d'impôts.