Le G20 trouve un compromis sur les bonus

Par latribune.fr  |   |  392  mots
Réunis ce samedi à Londres, les ministres des Finances du G20 sont parvenus à un consensus sur les bonus. Mais ils ne sont pas entendus sur leur plafonnement.

A trois semaines de la réunion du G20 à Pittsburgh, les 24 et 25 septembre, les ministres des Finances et les banques centraux des grandes puissances économiques ont affiché un consensus de façade ce samedi à Londres. Ils se sont ainsi prononcé pour "une plus grande transparence sur le niveau et la structure des rémunérations" dans banquiers et des traders, pour des versements échelonnés sur plusieurs années et pour la possibilité de ne pas verser les primes promises en cas de mauvaise performance.

Mais, les désaccords sur le plafonnement des bonus ont persisté. Après d'âpres négociations, notamment entre la ministre française Christine Lagarde et son homologue américain Timothy Geithner, le G20 Finances s'est entendu pour demander au Conseil de Stabilité financière (CSF) "d'explorer les approches possibles d'une limitation, liée au risque et à la performance de long terme".

"Les bonus excessifs sont dans le collimateur de tout le monde", s'est félicitée Christine Lagarde à l'issue de la réunion. Mais la partie est loin d'être gagné, alors que les Américains et les Britanniques s'opposent fermement à tout plafonnement des bonus. La question devrait à nouveau être à l'ordre du jour à Pittsburgh et fera l'objet de négociations serrées, alors que les Etats-Unis mettent en avant qu'ils ont déjà légiféré sur la question.

Autre motif de divergence au sein du G20: la capitalisation des banques. Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a en effet pris nombre de ses collègues par surprise en annonçant sa proposition de durcissement des contraintes sur le capital des banques, au lendemain de l'ouverture de la réunion. Cette idée a reçu un accueil réservé de la part de l'Allemagne et de la France. Au final, le G20 s'est prononcé pour que les banques détiennent "un capital plus élevé et de meilleure qualité".

Alors que les perspectives économiques s'améliorent, les ministres du G20 ont appelé à la poursuite des plans de relance et des mesures de soutien à l'économie, "jusqu'à ce que la reprise soit assurée". Ils souhaitent cependant "un processus transparent et crédible pour le retrait" de ces mesures une fois la reprise solidement établie, et s'engagent à développer des "stratégies de sortie coopératives et coordonnées", variant selon les pays.